Le président dans un message au FPEG « Préserver la stabilité de l’industrie gazière »

Le président dans un message au FPEG « Préserver la stabilité de l’industrie gazière »

Les pressions exercées notamment par l’Union européenne (UE) pour la révision des prix du gaz ne sont plus un secret pour personne.

Etant entrée de plain pied dans la crise, voire dans la récession pour certains des pays membres, l’UE veut tout revoir en matière d’importation de gaz, elle, grande consommatrice de cette énergie.



Le deuxième forum des pays exportateurs de gaz (FPEG) qui se tient à partir d’aujourd’hui à Moscou sera certainement l’occasion pour elle de défendre son point de vue en la matière, dont la révision et des prix et des contrats à long terme. Ce qui ne va pas dans l’intérêt des pays exportateurs.

Ce n’est pas pour rien que le président de la République, dans un message adressé aux participants du FPEG et lu par M. Bensalah, a appelé à préserver la stabilité, la régularité et la continuité de l’industrie gazière qui est « l’une des premières préoccupations du Forum », écrit le chef de l’Etat. Lequel a indiqué que « la stabilité et la sécurité de l’approvisionnement et de débouchés doivent se baser sur des paramètres qui ne soient pas volatiles». Comme pour signifier que la baisse des prix à laquelle appellent les pays exportateurs ne doit pas léser les producteurs, les deux devant trouver leur intérêt.

S’agissant d’investissement dans ce secteur, M. Bouteflika soulignera que les capitaux à injecter pour le développement de l’industrie gazière pour assurer la demande mondiale future sont considérables. Dans ce même message, le président de la République se fera l’avocat de la défense des contrats gaziers à long. Car il estime que c’est la structure de marché qui a « impulsé le formidable essor de consommation, notamment en Europe et en Asie avec un partage équitable des risques entre importateurs et exportateurs ».

Ce constat établi, le président de la République a réitéré sa conviction que « les pays exportateurs sauront, dans un esprit de coopération renforcée, poursuivre dans cette voie. » C’est-à-dire le maintien des prix et la poursuite dans les contrats à long terme, le but étant de « favoriser le développement de nouveaux projets gaziers.»

Par ailleurs, le chef de l’Etat n’a pas caché sa crainte de voir l’attitude unilatérale, « que souhaitent adopter certains acteurs, notamment l’Europe, sans concertation avec les pays producteurs, rompre ces équilibres, patiemment construits et perturber durablement ces projets.»

Le chef de l’Etat a émis le vœu que cette rencontre permette aux membres du Forum de convenir d’une démarche consensuelle autour des mesures à prendre « pour défendre leurs positions communes, et de réponses à apporter aux questions liées à l’importance croissante de l’industrie gazière.»

Enfin, le chef de l’Etat a renouvelé l’offre de l’Algérie d’abriter l’Institut commun du gaz. Une offre qui a été adoptée, rappelons-le lors du 1er sommet tenu à Doha en 2011.

Faouzia Ababsa et APS