Des actions en faveur de l’entreprise
Le sujet qui semble être la priorité de l’Etat est celui du développement de l’entreprise. Etant la source de création d’emplois et de richesses, l’entreprise publique et privée bénéficiera de tout l’intérêt qu’elle mérite.
Les mesures annoncées par le président de la République lors du dernier Conseil des ministres portent essentiellement sur des réformes politiques, mais il est aussi vrai que le volet économique n’a pas été négligé. Dans ce sens, le gouvernement a été instruit afin d’accélérer la cadence des actions à mener au profit de l’entreprise et de l’économie d’une façon générale.
En réalité, le Président vient de soumettre au Conseil des ministres le programme de réformes qu’il annoncé il y a quelques jours à la nation.
Le sujet qui semble être la priorité de l’Etat est celui du développement de l’entreprise. Etant la source de création d’emplois et de richesses, l’entreprise publique et privée bénéficiera de tout l’intérêt qu’elle mérite. Dans ce cadre, le Président a rappelé les engagements pris par l’Etat pour «une action profonde en direction de l’entreprise nationale, publique ou privée, pour appuyer son développement».
Dans le communiqué rendu public par la présidence de la République, il est mentionné que «cette démarche viendra renforcer et parfaire les mesures déjà prises pour diversifier l’économie nationale et pour valoriser l’importante dépense publique d’investissement en tant que plan de charge pour les entreprises locales». Pour y parvenir, Abdelaziz Bouteflika «charge donc le gouvernement de convier rapidement ses partenaires économiques et sociaux à une concertation tripartite exclusivement consacrée aux voies et moyens de soutenir le développement de l’entreprise et de promouvoir un climat plus propice à l’investissement et à l’activité économique». Les conclusions de cette concertation et des chantiers dont elle pourrait convenir, seront mises en œuvre au cours de cette année.
Développer le hors hydrocarbures et préparer la tripartite
Outre les mesures décidées au profit de l’entreprise, le Cnes est par ailleurs chargé de trouver les mécanismes aptes à faire de l’économie algérienne une économie diversifiée. «Le Conseil national économique et social assurera, dans le cadre de ses rapports périodiques, le suivi du développement de l’économie hors hydrocarbures et particulièrement de l’entreprise, de sorte à recommander les mesures complémentaires ou les correctifs qu’il serait utile de prendre en charge».
En parallèle, le gouvernement doit préparer, pour le mois de septembre prochain, la tenue d’une réunion plénière de la tripartite qui sera l’occasion d’aborder, avec les représentants des employeurs et des travailleurs, les dossiers liés aux questions sociales, a-t-on ajouté de même source.
La LFC 2011 approuvée
Après avoir abordé les recommandations et instructions envers le gouvernement, le Conseil des ministres est passé ensuite à son ordre du jour. Ainsi, il a examiné et approuvé le projet de loi de finances complémentaire pour l’exercice 2011.
Ce projet est notamment destiné à accompagner en autorisations de programme et de crédits de paiements, et, le cas échéant, en dispositions législatives, les décisions prises par le Conseil des ministres en février dernier, pour préserver le pouvoir d’achat des citoyens, répondre à la demande particulière d’emplois de la jeunesse et promouvoir davantage le développement de l’outil économique productif, lit-on dans le communiqué rapporté par l’APS. Dans ce cadre, «les dépenses publiques pour l’année 2011 augmenteront de 25%, passant de 6 618 milliards DA au titre de la loi de finances de l’année en cours, à 8 275 milliards DA dans la loi de finances complémentaire proposée».
Ceci étant, dans sa partie législative le projet de loi de finances complémentaire ne comporte aucun nouvel impôt ou taxe ni augmentation d’impôt et taxe. «Bien au contraire, il propose de nouveaux encouragements à l’activité économique», a-t-on rassuré.
Renforcer la lutte contre la corruption
L’autre chantier ouvert par l’Algérie et que le président de la République a évoqué lors du Conseil des ministres est celui de la lutte contre la corruption. Le communiqué de la Présidence souligne : «Notre pays est désormais doté d’un arsenal législatif complet pour la lutte contre la corruption et toutes les autres formes d’atteinte aux deniers et patrimoines publics.
Le rôle de l’Inspection générale des finances et celui de la Cour des comptes ont également été renforcés». Ceci dit, l’Etat ne prétend pas atteindre la perfection et l’arsenal juridique mis en place est souvent actualisé. «Nous compléterons ce jour ce dispositif juridique par des projets de révision de lois destinés à protéger les cadres et les gestionnaires dans l’exécution de leurs missions et dans la prise en charge du risque de gestion», conclut-on pour ce qui est des réformes d’ordre économique.
Par Hafid M.