L’ouverture de l’année judiciaire, a donné l’occasion au Chef de l’Etat, dans le cadre d’une cérémonie protocolaire érigée aujourd’hui en tant que tradition, de rappeler les temps forts de la réforme consacrée au secteur, considéré à juste titre, comme la locomotive du train des réformes jusqu’ici engagées.
L’indépendance de la justice a été réaffirmée par le Président de la République. Elle est un élément clé des changements que les réformateurs ont souhaité introduire dans le fonctionnement de l’appareil judiciaire. L’égalité est également un principe directeur.
Il y a égalité des citoyens devant la loi et il y a celle toute impérative devant la justice. Tout concourt aujourd’hui pour transposer dans la réalité, cette exigence qui conforte à travers sa concrétisation, l’élan démocratique, le respect des droits de chacun.
Le rapprochement justice-citoyen est au cœur de la problématique de la réforme. Le Chef de l’Etat y faisait traditionnellement une très large référence. Cette voie a été possible à emprunter à travers la modernisation de l’administration judiciaire, l’accès aux nouvelles technologies de la communication l’introduction du concept de formation continue en faveur du personnel et la spécialisation du juge.

La stricte conduite de celui-ci dans l’application de la loi, le respect de la présomption d’innocence, celui de la détention provisoire et de l’indemnisation dans les cas spéciaux d’erreurs judiciaires, sont à inscrire aujourd’hui au fronton de la réforme de la réforme, tout comme peuvent l’être les droits de la défense.
Tout est fait dans l’esprit du Président de la République pour que la justice joue pleinement son rôle car elle reste le garant note le Premier magistrat du pays, de la démocratie et de la protection de la liberté et des droits de l’homme. Il s’agit-là, d’autant d’avancées capitales qui donnent tout leur crédit à l’exercice de la justice dans notre pays vu sous le prisme de l’efficacité et d’une lutte impitoyable contre le crime dans le respect de la loi et rappelons, le sous le couvert de la présomption d’innocence, principe essentiel dont il convient d’en assurer la pérennité.
On ne peut oublier, le combat engagé contre la corruption. Ce fléau n’a pas épargné le secteur judiciaire, amenant les autorités politiques à l’adoption de mesures de sauvegarde. Le Chef de l’Etat a rappelé dans le cadre de son intervention, la création d’une instance nationale de lutte contre la corruption, l’installation de pôles judiciaires à compétences territoriales élargies chargées de poursuivre les auteurs de crimes organisés. La mise en place de tribunaux administratifs quant à elle, vise à réhabiliter la justice administrative. Au titre des avancées, également ont été développés les concepts liés à l’arbitrage, la médiation, la conciliation, visant à alléger le fardeau des affaires portées devant les tribunaux. La réforme pénitentiaire est un autre volet de la réforme plus globale de la justice. Elle consiste à préserver la dignité du détenu, le préparer durant sa détention à la réinsertion sociale une fois la peine purgée, à travers la formation, ou l’exercice d’une activité professionnelle. La modernisation a touché dans ce domaine, les infrastructures, la rénovation des centres de détention veiller à l’application de la loi, qu’elle puisse s’appliquer à tous en toute équité, aller dans le sens de l’amélioration des conditions de vie des citoyens, sont des éléments d’une politique qui contribuent, à l’édification, d’un Etat de droit dont la justice en définitive en est le centre de gravité.