Le Président Bouteflika plaide pour le renforcement des capacités de la jeunesse africaine

Le Président Bouteflika plaide pour le renforcement des capacités de la jeunesse africaine
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Le Président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, a plaidé jeudi dernier à Malabo pour le renforcement des capacités de la jeunesse africaine et l’aider à canaliser son énergie vers la stimulation de la croissance économique.

« Il est plus que jamais nécessaire de mettre un accent particulier sur le renforcement des capacités de la jeunesse et de l’aider à canaliser son énergie et son enthousiasme vers la croissance économique et la réalisation du développement durable », a souligné le Président Bouteflika devant le 17e sommet ordinaire de l’Union africaine (UA). Dans son intervention dans le cadre du débat sur le thème central du sommet intitulé : « Accélérer l’autonomisation des jeunes pour le développement durable », le chef de l’Etat a également préconisé de placer, « de manière encore plus résolue », la jeunesse « au centre des stratégies de développement mises au point à tous les niveaux et dans tous les domaines ».

Il a estimé, dans ce cadre, que « les avancées démocratiques et l’amélioration constante des indicateurs socioéconomiques enregistrées par l’Afrique depuis une décennie avaient incontestablement bénéficié de la contribution active des jeunes ». Le Président Bouteflika a plaidé, à ce propos, pour que cette dynamique soit accompagnée de « l’intensification » des efforts de l’Afrique pour, a-t-il expliqué, aménager un environnement « plus favorable à une pleine insertion de la jeunesse dans la vie politique, économique et sociale » dans les pays africains.

C’est ainsi qu’il a considéré qu’ « un renforcement du partenariat entre les gouvernements et les associations de jeunes s’impose, en vue d’une participation directe de ces dernières à la vie politique et à la gouvernance des affaires publiques ». Il a préconisé, à cet égard, de faire des jeunes « une partie prenante dans le traitement économique et social du chômage des jeunes ». Tout en reconnaissant que les jeunes sans emploi représentent 70 % des chômeurs en Afrique et vivent « des frustrations et des malaises », il a estimé que « l’absence d’occupation professionnelle pour cette catégorie de la population est en effet source de sentiment de marginalisation et d’exclusion ». « C’est pourquoi, il nous incombe de veiller à l’accompagnement de cette couche sensible de la société, d’accorder notre attention à l’adéquation formation-emploi pour optimiser l’employabilité des jeunes, et de déployer des stratégies de développement prenant en compte l’objectif d’accroître sensiblement l’offre d’emploi », a-t-il encore expliqué.

Tout en soulignant que l’Afrique est reconnue par ses partenaires comme un nouveau pôle de croissance de l’économie mondiale, il a estimé qu’il revenait aux pays africains de « tout mettre en œuvre » pour permettre aux jeunes d’être acteurs « essentiels » du développement durable du continent. Le Chef d’Etat a soutenu, à cette occasion, que les travaux du sommet « donneront une forte impulsion à la mise en œuvre du Plan d’action de la Décennie de la Jeunesse africaine (2009-2018), estimant qu’ils contribueront à « en enrichir le contenu et à en élargir la portée ».

Il a exprimé, aussi, la reconnaissance de l’Algérie à l’Afrique d’avoir choisi la date du 1er Novembre, celle du déclenchement de la Révolution algérienne contre la colonisation française, comme le rendez-vous annuel de la célébration de la journée de la jeunesse africaine. Le Président de la République a rappelé, dans ce contexte, l’adoption par le sommet de l’OUA d’Alger, en 1999, d’une résolution relative à l’élaboration d’une Charte panafricaine de la jeunesse pour notamment, a-t-il dit, engager les Etats membres, dans une démarche participative, à adopter et mettre en œuvre des stratégies nationales globales de promotion des droits des plus jeunes.

Intense activité du Chef de l’Etat

Le Président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, a eu une intense activité, mercredi dernier à Malabo. Le Président a pris part, dans la matinée du mercredi, à la réunion du Sous-comité de haut niveau du NEPAD sur les infrastructures, au cours de laquelle il avait souligné les étapes « significatives » franchies par le NEPAD qui fêtait la 10e année de sa mise en œuvre.

Ainsi et lors de ce 25e Sommet du comité d’orientation des chefs d’Etat et de gouvernement du NEPAD (Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique), le Chef de l’Etat avait indiqué que « les principaux goulets d’étranglement » qui entravent la réalisation des projets intégrateurs, tels que l’accès aux financements, les rôles respectifs des secteurs public et privé, ou des exigences organisationnelles et nominatives interpays, ont été identifiés. L’Algérie qui est chef de file de deux projets intégrateurs, à savoir la route transsaharienne (Alger-Lagos) et la fibre optique reliant Alger, en passant par le Niger aux pays de l’Afrique de l’Ouest, a terminé les tronçons de ces projets qui traversent son territoire.

Elle a également achevé les études des parties de ces projets qui traversent le Niger, dont les travaux vont être lancés dans ce pays, avec un financement des banques partenaires du développement en Afrique, à l’instar de la Banque africaine du développement qui s’est engagée à financer en 2013, le tronçon de la route transsaharienne, sur une distance de 2.225 m, et qui traverse le Niger. Le Président Bouteflika a pris part, dans la soirée de mercredi à trois autres réunions successives, à savoir la 35e session du Forum des chefs d’Etat et de gouvernement des pays membres du Mécanisme africain d’évaluation par les pairs (MAEP) et la réunion de haut niveau des dirigeants africains au processus de la préparation de la Conférence des Nations unies pour le développement durable (Rio+20). Il a pris part, enfin, à la réunion des dix chefs d’Etat et de gouvernement sur la réforme des Nations unies et la réunion du Comité des Chefs d’Etat et de gouvernement sur les changements climatiques.

M. Medelci signe la Charte africaine de la jeunesse

Le ministre des Affaires étrangères, M. Mourad Medelci, a signé, tard dans la nuit de jeudi à vendredi à Malabo, la Charte africaine de la jeunesse. Cette signature, coïncide avec les débats sur le thème central du Sommet de Malabo : « L’Accélération de l’autonomisation de la jeunesse pour un développement durable ». La Charte africaine de la jeunesse, dont le principe a été arrêté à Alger, en 1999, lors du Sommet de l’Organisation de l’unité africaine (OUA), a été adoptée par la 7e Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de l’UA, tenue à Banjul (Gambie), en juillet 2006.

Cette Charte, à laquelle l’Algérie a pris une part active dans son élaboration, fixe d’importants objectifs auxquels elle a déjà adhéré depuis longtemps, en particulier la reconnaissance du potentiel de la jeunesse, sa participation et son implication dans l’effort de développement du continent. Au cours du processus d’élaboration de cette Charte, et en hommage au rôle de la jeunesse dans la Révolution algérienne, la journée de la Jeunesse africaine sera célébrée le 1er Novembre de chaque année.

L’Algérie qui a accueilli, le 15e Festival mondial de la jeunesse et des étudiants, a joué un rôle dans la promotion de la question de la jeunesse au niveau africain, une question qui a été l’un des axes de sa politique, notamment, au cours des dernières années.

En direct de Malabo…

Conférence internationale de lutte contre le terrorisme le 7 et le 8 septembre à Alger

La date est finalement arrêtée et connue de la conférence internationale de lutte contre le terrorisme sous l’égide de l’ONU prévu à Alger. Ce sera le 7 et le 8 septembre de cette année. Les ministres des Affaires étrangères de l’Algérie, du Mali, du Niger et de la Mauritanie ont profité de leur rencontre à Malabo pour fixer une date. Plusieurs grands groupes sont concernés par cette conférence internationale.

En plus des pays dont leur territoire est utilisé comme base d’attaque ou de repli à ces groupes, il y a les pays européens spécialement ceux situés sur la rive de la Méditerranée, également les pays occidentaux qui ont développé un partenariat économique entre autre avec les pays du Sahel, le Centre international de lutte contre le terrorisme, le centre de Vienne anti-drogue sans oublier les institutions financières telles les banques qui ont un rôle à jouer dans cette lutte par des mesures d’accompagnement pour aider au développement.

Réforme de l’ONU

2 postes permanents avec droit de veto et 3 postes non-permanents

C’est une partie de la demande formulée par l’Union africaine pour avoir une présence qui compte au sein de l’ONU et de ses structures. Les ambassadeurs des pays africains en poste aux Nations unies ont été instruit de défendre cette option. Sur cette question, comme sur de nombreux autres, l’Union Africaine avance en ordre… une sorte de prise de conscience sur l’importance d’une véritable réforme de l’ONU pour arriver à une gouvernance mondiale effective.

70% des chômeurs en Afrique sont des jeunes

Une ressource inestimableN’est-il pas venu le temps que ce continent exploite pour son bénéfice l’une des ressources les plus largement inexploitées de l’Afrique : Ses jeunes ? «Les avancées démocratiques et l’amélioration constante des indicateurs socio-économiques enregistrés par l’Afrique depuis une décennie, ont incontestablement bénéficié de la contribution active des jeunes », a affirmé, le Président de la République, dans une contribution dans le cadre du débat sur le thème central du 17e sommet de l’Union Africaine, intitulé « accélérer l’autonomisation des jeunes pour le développement durable ».

La croissance économique et le développement durable devraient être le réceptacle de l’énergie de la jeunesse et de son enthousiasme a précisé le Président. Aussi le Président de la République a insisté pour que cette force juvénile soit encouragée, accompagnée par « l’intensification » des efforts de l’Afrique pour, créer un environnement « plus favorable à une pleine insertion de la jeunesse dans la vie politique, économique et sociale », dans les pays africains. Du chemin reste à parcourir parce que, pour l’instant, « les jeunes sans emploi représentent 70 % des chômeurs en Afrique et vivent « des frustrations et des malaises »… « l’absence d’occupation professionnelle pour cette catégorie de la population est, en effet, source de sentiment de marginalisation et d’exclusion ».

Selon le commissaire de l’UA aux ressources humaines, à la science et à la technologie, Jean-Pierre O. Ezin, environ 10 millions de jeunes Africains demandeurs d’emplois arrivent chaque année sur le marché du travail en Afrique. Les jeunes représentent 37 % de la population en âge de travailler, mais 60 % du total des chômeurs.

Environ. 62% de la population globale de l’Afrique aujourd’hui se situent en dessous de 35 ans. Les analystes estiment qu’à l’horizon 2020, plus de soixante-dix pour cent auront moins de vingt ans. Jean Ping, le président de la Commission exécutive de l’Union africaine estime que « sur quatre personnes que nous croiserons dans les rues du Caire, Nairobi, Brazzaville, Lagos, Malabo ou Johannesburg, trois auraient moins de vingt ans ». Faire le pari de la jeunesse s’impose donc pour qui veut investir dans le « développement durable ».

En prenant le pari de placer sous le signe de la jeunesse et le courage de plaider et surtout d’accepter son autonomisation, l’Union africaine a réussi une première : Admettre des jeunes dans son assemblée. La plupart sont encore étudiants, la plupart n’ont pas subi le baptême des urnes, ou tout simplement la réalité de la vie active, qu’ils assistent à ses travaux, prennent la parole et plus encore, interpelle cette assemblée est une vision originale, une démarche inédite qui prouve, si besoin est, que « quelque chose « se passe en Afrique, qu’un vent de changement souffle sur ce continent où l’âge plus que partout ailleurs est une valeur culturelle. Le monde entier a exploité les richesses de ce continent durant des décennies pour ne pas dire des siècles. N’est-il pas venu le temps que ce continent exploite pour son bénéfice l’une des ressources les plus largement inexploitées de l’Afrique : Ses jeunes ?

M. Koursi

MAEP Abdelkader Messahel

«L’Algérie remettra son deuxième rapport d’étape sur la gouvernance à l’UA, en janvier 2012»

L’Algérie remettra son deuxième rapport d’étape sur la gouvernance en janvier 2012 à l’Union Africaine (UA), à travers son mécanisme d’évaluation par les pairs (MAEP), a indiqué hier à Malabo, le ministre délégué aux Affaires africaines et maghrébines, M. Abdelkader Messahel. Dans une déclaration à la presse, M. Messahel a rappelé que l’Algérie avait remis son rapport sur la gouvernance, en 2008 et un rapport d’étape, en 2009, relatif à la mise en œuvre des engagements pris dans le rapport d‘évaluation remis à l’UA.  » Nous allons préparer, dans les six mois à venir, le deuxième rapport d’étape qui sera soumis à la Conférence de l’UA, en janvier 2012 « , a-t-il ajouté.