Le dossier libyen auquel sera donnée toute la primeur, sera au cœur de ce 17e Sommet qui réunira les chefs d’Etat du continent africain qui tenteront de trouver une sortie de crise politique à cette question.
Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, s’est rendu hier à la Guinée-équatoriale pour participer à la 17e session ordinaire de la conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union africaine (UA), qui se tiendra les 30 juin et 1er juillet dans la capitale Malabo. Le chef de l’Etat prendra part également à Malabo au sommet du comité des chefs d’Etat et de gouvernement chargé de l’orientation du Nepad (Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique), et au sommet des chefs d’Etat et de gouvernement du Forum du mécanisme africain d’évaluation par les pairs (MAEP). Les deux sommets se tiendront aujourd’hui, soit à la veille du sommet de l’UA, et auront à évaluer l’état de mise en œuvre de ces initiatives africaines. Le sommet du Nepad célèbrera, par la même occasion, le 10e anniversaire du lancement de cette initiative panafricaine. La crise libyenne sera l’un des principaux sujets sur lequel plancheront les chefs d’Etat du continent africain. «Nous sommes convaincus qu’en dernière instance, seule une solution politique permettra de répondre aux aspirations légitimes du peuple libyen et de promouvoir durablement la paix dans ce pays», avait expliqué le président de la Commission de l’UA, le Gabonais Jean Ping.
Ce sommet qui aura pour thème «L’accélération de l’autonomie des jeunes pour le développement durable», intervient dans une conjoncture marquée par la crise libyenne.
Ainsi, une réunion du Comité de médiation de l’UA sur la crise libyenne est prévue aujourd’hui, à la veille de l’ouverture des travaux du sommet.
Le Comité de médiation de l’UA, composé de cinq chefs d’Etat, s’était réuni auparavant à Pretoria (Afrique du Sud), et annoncé l’acceptation par le dirigeant libyen Maammar Kaddafi de ne pas faire partie des négociations sur la crise qui secoue ce pays depuis plus de quatre mois. En effet, l’UA avait réclamé, une nouvelle fois, un cessez-le-feu immédiat et l’arrêt des bombardements de l’OTAN en Libye pour permettre le lancement d’un processus de négociations auquel le colonel Maammar Kaddafi a finalement accepté de ne pas participer. L’UA avait proposé, lors de son dernier sommet, une feuille de route pour mettre fin au conflit, acceptée par le colonel Kaddafi mais rejetée par les rebelles.
Ce plan prévoit notamment un cessez-le-feu et l’instauration d’une période de transition conduisant à des élections démocratiques. Le 17e sommet de l’Union africaine intervient également au moment où la Cour pénale internationale (CPI) de La Haye a émis, avant-hier, un mandat d’arrêt international contre le colonel Kaddafi, accusé de «crimes contre l’humanité» commis en Libye depuis le 15 février dernier.
Par Yazid Madi