Le Président Bouteflika met en garde contre le gaspillage de l’eau

Le Président Bouteflika met en garde contre le gaspillage de l’eau

Dans un message à l’occasion de la célébration de la journée mondiale de l’eau, commémorée cette année sous le thème « L’eau et la sécurité alimentaire », le Président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, a vivement mis en garde contre le gaspillage de l’eau.

« Chaque don de Dieu implique une responsabilité. La goutte que nous gaspillons aujourd’hui, manquera à nos enfants demain », a-t-il averti. Il a, à cet effet, salué l’engagement de tous les acteurs des secteurs de l’eau et de l’agriculture et leur a exprimé son appréciation des efforts accomplis en vue de la promotion d’une « véritable économie de l’eau » favorisant la politique du renouveau agricole et rural, ainsi que la sécurité alimentaire du pays.

Pour le chef d’Etat, l’eau devrait constituer dans le futur un facteur clé de la concrétisation des options stratégiques du pays. « Notre volonté est que nous parvenions dans les années à venir à aller plus loin dans la transformation des structures managériales pour dépasser les cloisonnements sectoriels », a-t-il souhaité.

L’enjeu est de faire de l’eau « non seulement un levier économique décisif mais également un facteur clé de la concrétisation de nos options stratégiques en matière de sécurité alimentaire, de stabilisation et d’équilibre des territoires, de répartition des activités productives, d’intégration économique et de cohésion sociale », a-t-il soutenu.

Cependant, seule une « vision à long terme » des ressources et des usages permettra d’intégrer les facteurs économiques et sociaux afin de valoriser le potentiel existant », a souligné M. Bouteflika. Et comme l’avenir de l’Algérie « est aussi dans l’agriculture », rappelle le chef de l’Etat, « l’indépendance alimentaire » du pays nécessite la création des conditions optimales de valorisation de la politique agricole de renouveau rural.

Les programmes de réalisation de barrages, de retenues collinaires et de grands transferts, le dessalement de l’eau de mer et l’épuration des eaux usées ainsi que la mise en oeuvre de la politique des réserves hydriques régionales stratégiques, ont permis à l’Algérie d’augmenter ses capacités de mobilisation de la ressource et de pérenniser l’irrigation agricole, s’est-il réjoui.

Ainsi, l’Algérie a augmenté en dix ans les dotations en eau des grands périmètres irrigués tout en multipliant par deux leur superficie globale. La superficie irriguée en petite et moyenne hydraulique a également progressé de 180%, passant de 350.000 hectares en 2000 à 980.000 ha en 2011, grâce notamment au parc des retenues collinaires qui compte aujourd’hui 444 ouvrages à travers le territoire national.

Enfin, le plan quinquennal 2010-2014 qui réserve au secteur des ressources en eau une enveloppe budgétaire de 870 milliards de dinars, prévoit la réalisation et l’équipement de plusieurs grands périmètres irrigués ainsi que la réalisation de 137 nouvelles retenues collinaires.

Le Président Bouteflika appelle la communauté internationale à « agir vite » contre le gaspillage hydrique

Le Président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, a appelé mercredi la communauté internationale à « agir vite » contre les gaspillages hydriques et alimentaires pour faire face à une situation « préoccupante » de l’eau et de la sécurité alimentaire dans le monde.

« La communauté internationale doit agir vite pour apporter des solutions concrètes aux problèmes globaux grâce à une lutte efficace contre les gaspillages hydriques et alimentaires », a-t-il dit dans un message à l’occasion de la célébration de la journée mondiale de l’eau. Cette démarche doit se faire « en développant des techniques agricoles qui favorisent l’économie de l’eau, la mutation des modes de consommation et la régulation du marché mondial des denrées alimentaires », a-t-il préconisé.

Selon M. Bouteflika, le débat sur l’eau et la sécurité alimentaire n’est pas en adéquation avec la formulation et la mise en oeuvre de politiques nationales efficaces sur lesquelles devrait reposer l’action planétaire.

En 2002, rappelle le chef d’Etat, l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO) posait déjà la problématique de l’eau et de la sécurité alimentaire. Dix ans après, la situation mondiale dans ce domaine « demeure toujours préoccupante », a-t-il constaté. Chiffres à l’appui, il a indiqué qu’un milliard de personnes dans le monde ne mangeaient pas à leur faim, alors que 30% de la nourriture produite n’est jamais consommée.

’’1.500 litres d’eau douce sont aujourd’hui nécessaires pour la récolte d’un seul kilogramme de blé alors que 80% des nouveaux besoins alimentaires planétaires, induits par la croissance démographique d’ici à l’an 2030, devront être satisfaits par l’agriculture irriguée qui monopolise déjà 70% des potentialités hydriques mondiales’’, a-t-il encore noté.

M. Bouteflika n’a pas manqué de rappeler l’engagement de l’Algérie dans toutes les entreprises visant à renforcer la coopération régionale et internationale en matière de gestion des ressources hydriques, en vue de la réalisation des objectifs de développement du millénaire et faire face aux dangers de la désertification, de l’appauvrissement de la diversité biologique et de la pollution de l’air et de l’eau