La participation de la femme algérienne dans la vie politique nationale n’a pas encore atteint les objectifs escomptés, notamment en ce qui concerne sa présence, qui reste timide et « en deçà des attentes », au sein des Assemblées élues, a estimé jeudi le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika.
Dans un discours qu’il a prononcé à Oran, le chef de l’Etat n’a pas manqué de relever les « importants acquis » réalisés par la femme algérienne dans différents domaines, considérant, toutefois, que sa participation effective à la vie politique est restée « en deçà des attentes ».
Il a, de ce fait, mis l’accent sur la nécessité de « tenir compte de l’esprit et de la lettre de la Constitution qui vise essentiellement à encourager la femme à participer à la vie politique et élargir sa contribution à l’édificationdémocratique ».
Il s’agit, en effet, a expliqué le chef de l’Etat, de « libérer le « potentiel créatif » de la femme et de « conférer davantage de force et de cohésion à la famille et à la société algériennes ».
Pour combler un tel déficit, la femme algérienne est appelée à s’impliquer davantage dans la vie politique lors des élections législatives prévues le 10 mai prochain pour être mieux représentée au sein de l’Assemblée populaire nationale (APN).
Les partis politiques engagés dans la course électorale auront, quant à eux, la lourde tâche d’entreprendre la meilleure démarche à même de stimuler et encourager la femme à participer, de manière effective et efficace, à ces joutes électorales pour doter le pays d’une nouvelle Assemblée nationale « digne de la confiance du peuple », et « qui sera mandatée pour participer, au nom de la nation, à la révision constitutionnelle », comme l’a si bien expliqué le président de la République dans son dernier message à l’occasion du à l’occasion du double anniversaire de la nationalisation des hydrocarbures et de la création de l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA).
En effet, la loi organique définissant les modalités d’élargissement de la représentation de la femme au sein des assemblées élues, permet à la gent féminine de disposer de toutes les chances de se tailler une part importante des sièges dans la Chambre basse du Parlement. Cette loi établit un processus graduel dans les taux de candidature féminine aux assemblées élues variant de 20 à 50%.
Un taux de 20% a été retenu pour la représentativité féminine aux élections de l’APN lorsque le nombre de sièges est égal à quatre, un taux de 30% pour un nombre de sièges égal ou supérieur à cinq, 35% pour 14 sièges et plus, 40% lorsqu’il s’agit de 32 sièges et plus et, enfin, un taux de 50% pour les sièges réservés à la communauté nationale à l’étranger. Concernant les élections des Assemblées populaires de wilaya (APW), un taux de 30% a été retenu pour un nombre de 35, 39, 43 et 47 sièges à pourvoir. Pour 51 à 55 sièges, le taux est de 35%.
Pour ce qui est des élections des Assemblées populaires communales (APC), un taux de 30% est prévu pour les APC dont la population est supérieure à 20.000 habitants.
Actuellement, avec 31 sièges à l’APN et 7 au Conseil de la nation, soit respectivement 7,96% et 5,15%, la présence féminine dans les deux Chambres du Parlement reste timide et ne reflète pas les efforts consentis par l’Etat pour conférer à la femme une place plus importante dans les Assemblées élues, avait également constaté le chef de l’Etat