Le Président Bouteflika insiste sur la promotion d’une industrie nationale pharmaceutique

Le Président Bouteflika insiste sur la promotion d’une industrie nationale pharmaceutique
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Le Président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, a insisté sur la nécessaire promotion d’une industrie nationale des produits pharmaceutiques ainsi que sur l’accélération de la mise en œuvre des différents plans nationaux de santé relatifs aux maladies non transmissibles, en particulier le plan cancer. Le Chef de l’Etat a mis également l’accent sur l’utilisation « rationnelle et optimale » des équipements médicaux et sur une « mobilisation » des compétences nationales pour conforter le processus de recherche.

Par ailleurs, le Président Bouteflika a relevé les progrès réalisés par l’Algérie en matière d’indicateurs sanitaires de base et réitéré la nécessité de mettre en place les mécanismes « pertinents » pour une plus grande équité en matière d’accès à des soins de qualité à travers une couverture sanitaire efficace, notamment spécialisée, au profit de tous les citoyens, en particulier dans les zones rurales, les wilayas du Sud et des Haut Plateaux.

M. Ould Abbès : « Pas de pénurie de médicaments »

Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, M. Djamel Ould Abbès, a de nouveau affirmé hier à Alger qu’il n’y avait pas de pénurie de médicaments sur le marché national, et que le problème résidait dans la distribution. « Il n’y a pas de pénurie de médicaments, il y a une mauvaise distribution », a déclaré M. Ould Abbès à la presse, à l’issue d’une réunion avec le comité de suivi de réalisation du projet algéro-émirati pour la fabrication de solutés massifs. « Parmi les 560 distributeurs existants en Algérie, beaucoup ne respectent pas les cahiers des charges, et font du business avec le médicament », a-t-il précisé, indiquant qu’« une enquête est en cours et des sanctions seront infligées à ceux qui ne respectent pas la loi ». « Il faut maîtriser le secteur de la distribution pour maîtriser le médicament », a-t-il dit. Le ministre avait affirmé au début du mois qu’il n’y avait pas de pénurie de médicaments sur le marché national, tout en relevant le manque de deux médicaments entrant dans le traitement du cancer et du sida. Il avait déclaré qu’il s’agissait d’une « fausse pénurie fomentée par des intrus qui ont pollué le marché », ajoutant qu’il y avait « en vérité un manque dans certains médicaments seulement ».

LG Algérie

Promotion de l’industrie pharmaceutique

Un axe fondamental

La nécessité de promouvoir l’industrie nationale des produits pharmaceutiques a été réitérée par le Président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika. En effet, l’Algérie s’est engagée à édifier une industrie nationale du médicament, en partenariat avec des laboratoires étrangers pour atteindre, en 2014, une couverture de 70% environ (contre 38 % actuellement) de ses besoins en la matière, à travers des mesures publiques visant à diminuer graduellement la dépendance du médicament importé. Pour ce faire, plusieurs accords et conventions dans le domaine de l’industrie pharmaceutique ont été signés en 2011 entre l’Algérie et des pays étrangers, dont les Etats-Unis d’Amérique qui ont manifesté leur volonté de faire de l’Algérie un pôle régional en matière de biotechnologie et de production de médicaments. « Les Américains ont évalué le marché algérien et le considèrent dorénavant comme le futur Singapour de la région », avait affirmé en juin dernier le ministre de l’Industrie, de la PME et de la Promotion de l’investissement, M. Mohamed Benmeradi, au Forum Santé Algérie-USA 2011. Dix firmes mondiales leaders dans le domaine de l’industrie pharmaceutique utilisant la biotechnologie ont choisi l’Algérie pour sa position géostratégique, comme portail pour l’Afrique et un relais entre l’Europe et le Moyen-Orient. Le ministre avait également qualifié le secteur de l’industrie pharmaceutique en Algérie de stratégique, avec un marché représentant 2 milliards de dollars, entre importation et production nationale. Une soixantaine de producteurs de médicaments, une vingtaine de conditionneurs et quelque 560 distributeurs composent le marché du médicament en Algérie, dont la production actuelle est composée à 80 % de génériques. Les médicaments génériques fabriqués actuellement en Algérie concernent essentiellement les pathologies chroniques, telles que le diabète, l’hypertension cardiovasculaire, l’hypertension artérielle, les maladies neuropsychiatriques et les maladies liées au stress. La production du générique constitue le fondement même de la politique nationale de santé publique, visant à rendre accessible la prise en charge thérapeutique aux franges névralgiques de la société. Le ministre de la Santé, M. Djamel Ould-Abbès, avait, pour sa part, exhorté les importateurs de médicaments à contribuer efficacement à l’inves- tissement dans la production des médicaments et des médicaments génériques afin de combler les insuffisances en la matière.