Le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, a appelé mardi à Sétif les jeunes algériens à préserver le pays affirmant que l’Algérie est entre les mains de la nouvelle génération qui a la responsabilité de « veiller à sa sauvegarde ».
« L’Algérie est entre vos mains. Votre devoir est de la préserver. Ne l’abandonnez pas à ceux qui lui veulent du mal », a insisté le président de la République à l’adresse des jeunes dans un discours à l’occasion de la commémoration du 67e anniversaire des massacres du 8 mai 1945, ajoutant que « l’avenir vous appartient et vous devez vous préparer à assumer cette responsabilité ». « Jeunes algériens, vous devez vous préparer à assumer des responsabilités à l’avenir en vous impliquant davantage dans l’action politique et associative », a encore soutenu le président Bouteflika pour qui les jeunes « doivent montrer qu’ils sont capables de reprendre le flambeau et d’occuper les plus hautes fonctions dans l’Etat ».
A cet égard, le chef de l’Etat a exhorté les Algériens à participer « massivement » aux élections législatives de jeudi pour choisir leurs représentants dans le futur parlement parmi les hommes et les femmes les « plus compétents », réaffirmant l’importance de ce rendez-vous électoral qui « barrera la route aux forces du mal qui veulent nuire à l’Algérie comme elles l’ont fait avec d’autres pays arabes ».
« Le peuple qui a consenti de lourds sacrifices pour libérer son pays du joug colonial doit montrer qu’il est à la hauteur des défis et qu’il est digne de respect », a martelé le président de la République. Reprenant ses propos lors de sa visite à Arzew, à l’occasion du double anniversaire du 24 février, le président Bouteflika a affirmé que « notre génération a fait ce qu’elle avait à faire et à l’impossible nul n’est tenu », incitant les jeunes à s’intéresser à l’histoire de leur pays et à ses héros, « ces artisans de la guerre de libération qui ont payé de leur vie le prix de l’indépendance ». « Notre tort est de n’avoir pas permis à notre jeunesse de bien connaître l’histoire de son pays », a cependant reconnu le chef de l’Etat qui a estimé nécessaire que « nous méditions notre passé pour mieux nous connaître ».
Le président de la République a mis en avant l’importance du rôle des moudjahidine dans la transmission du message de Novembre aux nouvelles générations, soulignant l’impératif d’apprécier, à juste titre, les sacrifices « colossaux » consentis par les aînés durant la guerre de libération. « Il faut donner à tout un chacun ce qu’il lui appartient tout comme il faut oeuvrer à approfondir davantage la réconciliation nationale, mais nous ne dialoguerons pas avec les instigateurs de la violence », a lancé le président Bouteflika.
Par ailleurs, le chef de l’Etat s’est félicité des réalisations accomplies dans différents domaines pendant 50 ans d’indépendance, appelant à ne pas les minimiser.
Il a cité, à ce titre, l’exemple de pays connus, comme la France « qui a mis près de 10 siècles pour édifier sa démocratie ».
« Ceux qui ont vécu les affres du colonialisme mesurent l’ampleur des souffrances endurées par notre peuple et savent que l’Algérie indépendante a pu réaliser, en peu de temps, un saut qualitatif en matière de développement et de progrès », a enchaîné le président Bouteflika, ajoutant que « ces réalisations ne sont pas venues du néant, mais qu’elles sont le fruits des sacrifices consentis par nos aînés ».
« Nous avons capitalisé des réalisations majeures dans les domaines de l’éducation, de l’enseignement, du logement, de la santé, des infrastructures et bien d’autres, mais il en est qui s’acharnent à vouloir minimiser leur importance. Nous demandons au peuple d’être patient, car toutes les attentes seront concrétisées de manière progressive », a-t-il poursuivi.
« L’Algérie repose sur des bases solides », a souligné le président de la République, admettant toutefois que « ce qui nous fait défaut, c’est l’esprit de responsabilité collective dans la recherche de solutions aux problèmes qui se posent »