“Les prochaines élections législatives ne doivent pas être un simple événement conjoncturel mais constituer la pierre angulaire du parachèvement de l’édifice démocratique que nous avons initié”, a affirmé le Chef de l’Etat dans un message adressé à la veille de la célébration de la journée du Chahid.
« C’est à la lumière des résultats attendus que sera tranchée la question de la Constitution qui deviendra la référence qui tracera tous les repères politiques et sociaux de l’avenir du pays », a-t-il ajouté.
Parce que la célébration de la journée du Chahid intervient cette année dans une conjoncture politique particulière, caractérisée notamment par la mise en œuvre de réformes politiques profondes et la tenue, dans leur sillage, d’élections législatives, le Président Bouteflika ne pouvait faire l’impasse sur le sujet. Il rappellera le sens des réformes et leur impact politique. Ainsi de son point de vue, elles doivent, en premier lieu « profiter indéniablement à tous les citoyens dans le cadre de l’équilibre entre droits et devoirs qui s’imposent aujourd’hui plus que jamais ». De même qu’elles « doivent tendre à faire admettre les postulats qui consacrent le processus démocratique, consolident les institutions constitutionnelles, rétablissent la suprématie de la loi et protègent les libertés individuelles et collectives ». Mais le Chef de l’Etat mettra en garde, « les réformes ne doivent pas être hâtives et irréfléchies, elles doivent, cependant, être l’émanation de la volonté des Algériens d’une part et répondre aux intérêts de la nation d’autre part. Ces réformes, engagées faut-il le rappeler, doivent ainsi, et c’est le cas, tenir compte de la spécificité algérienne, quand bien même, il est admis que le pays ne peut vivre en vase clos. Pour le Président Bouteflika une entité indépendante « peut influencer et subir des influences sans pour autant s’effacer ni dépendre de telle ou telle partie ». D’autant, sera-t-il souligné, que l’Algérie demeure convaincue du fait qu’elle dispose de moyens qui sont en mesure de lui permettre d’engager « le processus de renouveau, consolider ses institutions et leur conférer davantage d’efficacité ». Mais, le Chef de l’Etat a aussi conscience que pour réussir sa réforme politique elle doit gagner sa lutte contre la corruption. « Si nous échouons sur ce plan, la réforme aura été nulle et sans effet », a-t-il avertit. L’importance des prochaines élections législatives a été également soulignée. Elles « ne doivent pas être un simple événement conjoncturel qui met en lice des candidats, mais constituer la pierre angulaire du parachèvement de l’édifice démocratique que nous avons initié » a déclaré le Président qui ajoutera que « c’est à la lumière des résultats attendus que sera tranchée la question de la Constitution du pays qui deviendra la référence qui tracera les repères politiques et sociaux de l’avenir du pays. Il sera indiqué que les réformes ont été pensées de manière à répondre aux aspirations des jeunes et que la volonté du peuple, qui sera consulté à chaque fois et à chaque échéance décisive, sera respectée.
N. K.
