Le dernier attentat de Ain Defla, ayant fait 9 morts et deux blessés, le jour même de la célébration de l’Aid al-Fitr, a pesé d’un grand poids lors du Conseil des ministres.
Pour preuve, « le Conseil des ministres a débuté sa réunion par la récitation de la Fatiha à la mémoire des éléments de l’Armée nationale populaire tombés en martyrs du devoir national, le 17 de ce mois, dans un lâche attentat terroriste dans la wilaya d’Aïn Defla »
Le président Bouteflika a aussi « salué l’engagement de l’esprit de sacrifice de l’Armée nationale populaire et des forces de sécurité dans la lutte contre le terrorisme abject ».
Mais le chef de l’Etat ne s’et pas contenté de cet hommage, puisqu’il ordonné au gouvernement « de sensibiliser la population ainsi que les institutions publiques et entreprises économiques, à faire preuve de vigilance de sorte à concourir à leur propre sécurité contre toute menace terroriste ».
Cet appel à la vigilance de la part du président Bouteflika marque une sorte d’inflexion dans son discours au sujet de la situation sécuritaire, car jusque-là il préférait mettre en avant les acquis de sa politique de réconciliation nationale, tout en réitérant à chaque fois la détermination de l’Etat à « éradiquer le terrorisme ».
En appelant ainsi à la vigilance, le président Bouteflika convient que la situation n’est pas bonne à cause précisément des attaques de la bête immonde et surtout à cause de la conjoncture régionale et de l’interventionnisme de l’étranger en particulier celui de l’OTAN en Libye qui a laissé une poudrière et créé une situation très dangereuse, malgré les avertissements en son temps de l’Algérie et de l’Union africaine, qui ont maintes fois mis en garde contre une intervention étrangère en Libye, qui a fini par ouvrir la boite de pandore comme l’ont fait les américains en Irak en 2003.
Nous en connaissons aujourd’hui les conséquences et le président Bouteflika redoute à juste titre ces turbulences cycloniques d’où son appel à la vigilance et cet appel s’adresse à tout le monde, aux forces armées, aux organes de sécurité, à toutes les institutions et également à la population algérienne.