Bien entendu,à défaut d’une communication officielle efficiente et efficace, la rumeur a pris place et les langues se déchaînent avançant le plus souvent des mensonges car non vérifiées étaient leurs informations.
Néanmoins, la rumeur persiste cette fois-ci à propos du retour du chef de l’Etat, en soins près de deux mois durant au Val-de-grâce puis aux Invalides en France. Certaines sources ont avancé même que Bouteflika serait rentré hier mercredi, soit le premier jour du mois sacré du ramadhan allant jusqu’à annoncer presque avec assurance que Bouteflika aurait quitté les Invalides.
Le journal électronique en question a expliqué que le chef de l’Etat avait quitté discrètement l’établissement de soins des Invalides afin d’éviter la cohue de journalistes qui guettent le moindre signe depuis plusieurs jours, et se serait établi dans un hôtel parisien avant de regagner Alger par un vol spécial en ce premier jour du mois de ramadhan. L’on ajoute de là même que le président Bouteflika s’est complètement rétabli, selon les mêmes sources, après l’accident vasculaire cérébral, qui a nécessité, le 27 avril, son transfert à l’hôpital du-Val-De-Grâce, à Paris.
Cependant, les hautes autorités du pays n’ont fait aucune annonce dans ce sens entretenant ainsi le suspense sur le retour de Bouteflika au pays. Il y a quelques jours déjà, une agence de presse étrangère annonçait la même chose mais rien de cela ne fut fait. S’il est vrai que le déficit en information institutionnelle nourrit la rumeur et les supputations, il n’en demeure pas moins qu’elle a failli à plus d’un titre en ce sens qu’elle tient en haleine tous les Algériens qui voudraient avoir des nouvelles de leur président.
Il aura fallu pour rappel l’écoulement de près d’un mois et demi depuis son hospitalisation pour que le Premier ministre, Abdelmalek Sellal et le chef d’état-major de l’Armée populaire nationale (ANP), Ahmed Gaïd Salah tentent de rassurer un tant soit peu, l’ensemble des Algériens, en montrant des images du président lors de la fameuse visite qu’ils ont effectuée à l’hôpital parisien. Des images certes insuffisantes pour calmer l’opinion nationale, mais qui avaient suffi justement à taire les multiples voix qui se sont élevées réclamant l’application de l’article 88 de la Constitution relatif à la vacance du pouvoir.
Tout récemment encore, le président de la République, Abdelaziz Bouteflika avait signé deux décrets présidentiels toujours dans l’optique de déjouer les tentatives de déstabilisation de ceux qui guettent la moindre faille institutionnelle pour revenir au devant de la scène politique nationale. Il s’agit par ailleurs de clarifier les règles du jeu politique à l’approche de l’élection présidentielle de 2014. Des candidats embusqués attendent juste un signal du président pour statuer sur leur situation, alors que des partis politiques de la taille du FLN et du RND en pâtissent gravement avec des crises qui n’ont pas dit tous leurs secrets. Les islamistes eux aussi ambitionnent de tirer profit de la situation.
Par M. Ait Chabane