Le président a finalement décidé de rendre la voiture

Le président a finalement décidé de rendre la voiture

Amrous, Balamane, et …l’Opel Corsa

Le conflit entre Sadek Amrous et Rafik Balamane n’a finalement duré que 48 heures, puisque les deux hommes ont fait le voyage ensemble, côte à côte, comme de vrais amis à Chlef au bord du 4×4 du porte-parole du club, Balamane, accompagné d’une troisième personne.

«Balamane n’est pas un dirigeant au Mouloudia. C’est moi qui l’ai nommé porte-parole du club. Et comme je l’ai nommé, j’ai aussi décidé de le renvoyer. Je suis le président du Mouloudia et je ne veux plus le revoir à la villa. Comment ose-t-il parler de moi après tout ce que j’ai fait pour lui ?», nous disait Amrous quand il s’est déplacé au siège de notre journal mercredi passé.

(Nous avons les enregistrements). Ce même président a été vu à la villa (interdite à Balamane), le lendemain de sa déclaration en train de rigoler et de discuter avec Rafik Balamane, comme si de rien n’était. Pis encore, ils ont fait le déplacement à Chlef à bord du véhicule du porte-parole du club, en l’occurrence, Balamane. Que c’était t-il passé entre les deux hommes ? Serait-ce l’intérêt du club qui les a unis, ou bien l’un d’eux avait beaucoup à y perdre et a décidé de revenir sur sa décision ?

Balamane a eu ce qu’il voulait et Amrous a évité ce qu’il craignait…

La voiture Opel Astra fut la cause de cette guerre entre les deux hommes. On dit que c’est Rafik Balamane qui avait réussi à convaincre le patron de Diamal de sponsoriser le Doyen, et c’est ce qui a causé sa colère quand il a vu Amrous au volant d’une Corsa. Il a considéré qu’Amrous avait profité de l’occasion pour s’offrir un véhicule de service au détriment du club. Amrous, quant à lui, considérait son geste légitime.

«Je suis le président du Mouloudia d’Alger, vous voulez que je monte dans le bus chaque jour de Bordj Menaïel à Chéraga alors que je suis le boss du Doyen ?», disait-il avec ironie, lui qui disait qu’il était riche et qu’il avait un 4×4, une BMW …et qu’il était d’une famille riche et noble.

Nous avons appris de source sûre qu’Amrous avait rendu la voiture à Opel à la suite d’un ordre venu d’en haut. De qui ? On l’ignore. Une chose est sûre, cette affaire de voiture est arrivée jusqu’aux oreilles du président d’honneur du MCA, en l’occurrence, M. Rachid Marif, l’ambassadeur d’Algérie en Italie.

«Oui, j’ai appelé M. Marif et je lui ai tout expliqué, j’ai su aussi que Rafik l’avait appelé avant moi», nous disait Amrous. Ainsi donc, Amrous a rendu l’Opel, Balamane a eu ce qu’il voulait et Amrous a évité la colère de ceux qui peuvent vraiment menacer son règne. Et tout le monde est content, ou presque…

Pourquoi Opel a décide de ne donner que 500 millions au lieu de 600 ?

Dans l’une de nos précédentes éditions, on a mentionné que le contrat de sponsoring entre le Mouloudia d’Alger et Opel s’élevait à 600 millions. Le Mouloudia a déjà reçu 50% de cette somme, c’est-à-dire 300 millions, et allait recevoir le reste au cours de cette semaine. Aux dernières nouvelles, on apprend que Pierre Labbé, le président directeur général de cette firme, a décidé de n’offrir que 500 millions au lieu des 600.

Et pourtant, le contrat a été signé et l’accord a été trouvé sur la première somme, et toute la presse en avait parlé d’une manière officielle. Cette décision a été prise après qu’Amrous n’ait décidé de s’offrir une voiture Opel Corsa.

«Cette voiture m’a été prêtée par le DG. Où est le mal…, même 500 millions pour 4 mois est un excellent contrat. Non ?! Et puis, il y a la possibilité de renouveler le contrat la saison prochaine…», justifiait Amrous.

Certains dirigeants ont déduit par là que la voiture allait être payée avec l’argent du Mouloudia, c’est-à-dire au détriment du club et des joueurs, contrairement aux dires du président du club, et cela explique pourquoi Balamane s’est emporté de cette façon et, pourquoi aussi, il a décidé d’appeler l’ambassadeur pour lui parler de cette affaire.

En tous les cas, Amrous s’est retrouvé de nouveau sans voiture, heureusement que Balamane n’avait pas décidé de lui interdire de monter dans sa voiture et l’a emmené avec lui à Chlef contrairement à Amrous qui lui avait interdit l’entrée de la villa. Pas du tout rancunier ce Balamane…

Balamane : «Ce que j’ai fait était dans l’intérêt d’Amrous»

Nous avons appelé le porte-parole du Mouloudia d’Alger pour avoir son avis, mais surtout nous expliquer les raisons qu’ils l’ont poussé à accepter de se réconcilier avec Amrous après que ce dernier lai critiqué dans les journaux.

«Je l’ai fait dans l’intérêt du club. J’ai rencontré Sadek et on a discuté de l’affaire de l’Opel pendant deux heures. On a réussi à trouver un accord. On est dans la même équipe et on doit travailler dans le même sens.

Il y a des gens qui n’attendent que ça pour se manifester et profiter de l’occasion. Nous, on ne va pas leur donner cette chance. On est des adultes et on a agi comme tel. Il faut qu’Amrous sache que tout ce que j’ai fait, c’est dans son intérêt, et dans celui du Mouloudia.

Je suis comme ça, quand je vois quelque chose qui ne me plaît pas, je condamne, je dénonce, et c’est notre rôle à tous, Je sais qu’Amrous fera la même chose pour moi. Maintenant, les choses sont rentrées dans l’ordre, on s’est mis d’accord sur tout. Il faut voir vers l’avant et aider cette équipe à finir sur le podium», dira Balamane.

A.B.