Le premier tracteur Massey-Ferguson sortira lundi de l’usine de Constantine

Le premier tracteur Massey-Ferguson sortira lundi de l’usine de Constantine

Le premier tracteur fabriqué en Algérie par le constructeur américain Massey-Ferguson sortira lundi de l’usine de Constantine de l’Entreprise de fabrication de tracteurs agricoles (ETRAG), a annoncé, dimanche à Alger, le PDG de la firme américaine.

Une joint-venture regroupant l’ETRAG et l’Entreprise algérienne de distribution de matériels agricoles (PMAT), d’un côté, et le groupe américain AGCO Massey-Ferguson, de l’autre, a été créée en août dernier pour la fabrication à Constantine de tracteurs agricoles de différentes gammes avec une capacité de production initiale de 3.500 engins par an, a indiqué à des journalistes le PDG d’AGCO Massey-Ferguson, Martin Heinrich Richenhagen.

Le projet, qui prévoit un investissement de 35 millions de dollars, permettra à terme de créer 700 emplois directs, a ajouté le patron du groupe qui s’exprimait à l’issue d’une audience avec le ministre de l’Industrie, de la PME et de la Promotion de l’investissement, Cherif Rahmani.

De 3.500 tracteurs en 2013, la cadence de production de l’usine passera à 5.000 tracteurs/an au minimum à partir de la 5ème année.

Ce partenariat, réalisé selon la règle 51/49% relative à l’investissement étranger, prévoit trois phases dont la première consiste en la réorganisation et la modernisation de l’usine de l’ETRAG à Constantine par sa dotation de nouveaux outils de production.

La deuxième phase portera sur la localisation de la production en Algérie par l’amélioration du taux d’intégration nationale des engins à fabriquer par la mise en place d’un tissu de sous-traitants locaux permettant, notamment, de créer davantage d’emplois indirects, alors que la troisième phase aura pour objectif d’investir les marchés voisins dans l’Afrique du Nord, explique M. Richenhagen.

Le groupe AGCO Massey-Ferguson est déjà présent en Algérie à travers une société de fabrication de moissonneuses-batteuses à Constantine, a-t-il rappelé.

De son côté, M. Rahmani a affirmé dans une brève déclaration que ce partenariat « démontre la confiance portée par la firme américaine envers le marché et l’industrie algériens ». « C’est également un message fort aux cadres, travailleurs et agriculteurs algériens pour contribuer à la relance du secteur industriel national », a-t-il ajouté.

La création de cette nouvelle joint-venture s’inscrit dans le cadre de la politique de redressement industriel national et de la relance du secteur mécanique initiée récemment par les pouvoirs publics, a-t-on, par ailleurs, expliqué.