L’Agence algérienne pour le rayonnement culturel (AARC) et la société américaine Cinéma libre studio (CLS), basée à Hollywood, ont signé un accord de coproduction pour un grand film épique, dont le tournage débutera en Algérie en novembre prochain, sur l’Emir Abdelkader, à l’initiative du ministère de la Culture.
Le scénario, selon un communiqué parvenu à notre rédaction, est signé par Zaïm Khenchelaoui, anthropologue et spécialiste du soufisme et de l’Emir Abdelkader. Ce long métrage véhécule un message à la fois politique et universel. Outre qu’il dénonce l’exploitation d’un peuple par un autre, il professe la nécessité de la tolérance religieuse, si chère à l’Emir Abdelkader. Le film, construit en flash-back, retrace les principaux évènements de la vie de cette figure du nationalisme algérien. Il commence en Syrie où l’Emir Abdelkader a mis sur pied une nouvelle armée pour sauver quelque 12.000 chrétiens, un acte salué par de nombreux présidents. Ce long métrage sera réalisé par Charles Burnett, réalisateur américain engagé, salué par la critique internationale pour nombre de ses films, notamment « Killer of Sheeps » et « Namibie, la lutte pour la liberté ». A propos de cette production, le réalisateur américain estime que « faire ce film est un honneur et en même temps un grand défi, compte tenu de l’importance de cet homme hors du commun et sa contribution à l’humanité. Il est essentiel que l’Occident connaisse enfin un tel héros de cette partie du monde ». La production est confiée au Cinéma libre studio et l’Agence algérienne pour le rayonnement culturel. Khalida Toumi, ministre de la Culture, affirme que « l’histoire de l’Emir Abdelkader est fondatrice de celle de l’Algérie moderne en tant qu’Etat, nation et société. Comme elle est fondatrice du combat de l’humanité entière pour un monde moins cynique, plus juste, plus tolérant et respectueux de l’autre. Il y a, de ce fait, des dizaines de films à faire sur cet immense personnage, et le monde d’aujourd’hui en a grandement besoin ».
Djamel O.