Le premier secrétaire du FFS, qui a réuni samedi les cadres et militants de la fédération de Béjaia est du genre à voir le verre à moitié plein. Alors que l’initiative du parti de réunir une conférence nationale pour un consensus rencontre opposition des uns et réticences des autres, Mohamed Nebbou déclare devant une assistance dubitative que « les citoyens ont positivement accueilli notre initiative dans toutes les régions du pays ».
Il appuiera en ajoutant que les sorties des cadres du parti dans une douzaine de wilayas ont été « toutes sanctionnées par des adhésions et des soutiens francs ». « En tous cas, à ce stade de l’initiative, il n’y a à déplorer aucune opposition frontale », s’est-il réjoui, considérant que cet état de fait « pousse le FFS à continuer dans sa démarche, à persévérer et à réunir autour de lui le maximum d’acteurs et de citoyens, car l’enjeu en vaut la chandelle ».
Cela étant, le premier secrétaire du FFS a reconnu que pour le moment le parti en est encore au stade des préambules et que « aucune évaluation n’en est faite, ni ne pourra être faite et que celle-ci n’interviendra qu’une fois la phase technique des rencontres entamées ». Mais l’optimisme du premier secrétaire du FFS est contrebalancé par les doutes des militants qui se demandent par exemple « par quel miracle le FFS pourra-il amener le pouvoir à la table des négociations après 50 sans de règne sans partage ».
Une transition comme celle connue par l’Espagne post franquiste ou celle de l’Afrique du Sud « est tout simplement un leurre » , juge un autre militant du FFS pour qui le parti prend un risque de se discréditer dans cette démarche que « le pouvoir va utiliser à ses propres objectifs ».

Face à tant d’observations et de commentaires, M. Nebbou a tenté de lever les équivoques sur les intentions de la direction du parti. Et de dire précisément à ce propos que « le FFS est le seul parti d’opposition autonome dans sa décision. Nebbou conclura son intervention en appelant les militants à participer à l’explication de l’initiative et « surtout ne pas réponde aux provocations ». Entendre celles venant de l’opposition qui ne partage pas sa ligne.