Les autorités tunisiennes sont déterminées à combattre les partisans de la violence, a assuré vendredi soir le chef du gouvernement Hamadi Jebali, en allusion aux islamistes extrêmistes qui se sont attaqués à l’ambassade américaine après la diffusion d’un film islamophobe.
«Nous combattrons fermement toutes les formes de violence et poursuivrons partout tous ceux qui veulent instaurer le chaos», a-t-il affirmé dans un entretien à la télévision
Watanya 1. Il a vivement dénoncé l’attaque de l’ambassade des Etats-unis par des «fanatiques» qui «n’ont réussi qu’à noircir l’image de la Tunisie et de sa révolution dans le monde», a-t-il dit. Le 14 septembre des manifestants issus pour la plupart de la mouvance salafiste jihadiste ont attaqué l’ambassade des Etats-Unis et incendié une école américaine, des violences qui ont fait 4 morts et des dizaines de blessés.
Le chef historique du parti Ennahda Rached Ghannouchi avait affirmé à l’AFP que les salafistes jihadistes représentaient un «danger» pour la Tunisie ajoutant que l’Etat tunisien devait «serrer la vis».
«Ces gens-là représentent un danger non seulement pour Ennahda mais pour les libertés publiques dans le pays et pour sa sécurité», avait-il affirmé, rejetant les accusations de laxisme à l’encontre du gouvernement. Le chef du gouvernement a par ailleurs souligné l’urgence de finaliser la rédaction du nouveau texte fondamental pour la Tunisie à l’Assemblée constituante, appelant à un compromis sur la nature du régime politique.
Son parti Ennahda réclame un régime parlementaire alors que l’opposition veut un régime mixte accordant d’importantes prérogatives au chef de l’Etat. M.Jebali s’est dit favorable à un consensus politique proposé par l’Union générale des travailleurs tunisiens (Ugtt, centrale syndicale historique) pour établir une feuille de route sur la conduite du pays jusqu’aux prochaines élections, prévues théoriquement en mars 2013.