Le premier ministre Sahraoui: «La situation est devenue insoutenable»

Le premier ministre Sahraoui: «La situation est devenue insoutenable»
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Dans le cadre de la célébration du 40e anniversaire de l’unité nationale, et à quelques jours de la tenue du congrès du Front populaire du Polisario qui se tiendra le 12 octobre sur les terres libérées du Sahara-Occidental, le Premier ministre sahraoui, Abdelkader Taleb Omar, a déclaré au Jeune Indépendant que cet événement reste l’un de plus marquants pour le peuple sahraoui, car il est déterminé à mettre fin à cet envahisseur en utilisant des moyens pacifiques tout en préservant l’identité nationale.

Le Jeune Indépendant : Quel est le message que vous voulez faire passer à travers l’organisation de ces deux événements ?

A. Taleb omar : Aujourd’hui, les Sahraouis sont de plus en plus instruits, nous le découvrons surtout dans le Salon du livre qui regroupe un bon nombre d’écrivains lesquels abordent la question du Sahara Occidental. Car ils sont de plus en plus confiant, qu’auparavant et cela dans tous les domaines que ce soit artisanal sort ou artistique.

En effet, la solidarité des artistes et intellectuels algériens avec le peuple sahraoui, dont l’esprit combatif anime ces événements culturels sahraouis, adresse un message fort, sur le droit des peuples à l’autodétermination, un droit consacré par la légalité internationale et qui tire sa légitimité des profondeurs de l’identité culturelle sahraouie, ce qui a conféré à la lutte du peuple sahraoui davantage de légitimité auprès des autres peuples.

Qu’est-ce qui marquera le plus ce 14e congrès du Front populaire du Polisario ?

Durant ce congrès nous mettrons en place des stratégies pour l’avenir, afin que les Sahraouis unissent leurs forces pour s’imposer beaucoup plus car si vous l’avez remarqué, le Sahara-Occidental a renforcé son expérience dans le domaine de la sécurité, de la diplomatie ainsi que dans la lutte pacifique comme c’est le cas à travers la mise en œuvre de ces deux salons.

En parlant de lutte pacifique, la jeunesse sahraouie ne soutient pas ce genre de méthodes : qu’en pensez-vous ?

Les jeunes Sahraouis veulent mettre un terme à cette situation, pratiquer plus de pression que celle qu’on retrouve dans une lutte pacifique qui prend beaucoup plus de temps, Le régime marocain est le principal responsable du crime organisé, et source des fuites de stupéfiants et de drogues.

Son but est de créer l’instabilité chez les peuple sahraoui par tous les moyens possibles, afin que l’ONU leur coupe toute les aides humanitaires une stratégie machiavélique qui ne les déstabilise pas, car l’armée et la police sahraouies font face à ces tentatives.

Christopher Ross était là il y a une vingtaine de jours dans les camps de réfugiés, à quoi peut-on s’attendre dans les jours qui suivent concernant la question sahraouie ?

Ce qu’a déclaré Christopher Ross représentant du SG de l’ONU, c’est que le secrétaire général de l’ONU effectuera prochainement une visite dans les camps de réfugiés sahraouis et cela avant la fin de l’année. Car la situation est devenue insoutenable ; on ne restera pas les bras croisés, il est temps que l’ONU prenne des dispositions et des démarches qui puissent mettre fin à cette situation.

Cette visite est la seconde du genre après celle effectuée en octobre dernier ; elle vise à examiner avec les parties concernées les voies de règlement du conflit du Sahara-Occidental, et à appuyer les démarches vers l’objectif des résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU pour une solution acceptée par les deux parties en conflit (Polisario et Maroc) et qui garantisse le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination.

Pouvez-vous nous parler des aides humanitaires qui ont connus une certaine déstabilisation compte tenu de la déclaration du président du Croissant-Rouge qui a eu lieu dernièrement à Alger en présence de Mme Benhabilés, présidente du Croissant-Rouge algérien ? 

Cette rencontre avait pour but la recherche de solutions pour faire face à cette situation, car le régime marocain tente depuis quelque temps de couper les aides humanitaires, est qu’ils cèdent à leurs chantages par rapport à leur famine.

Nous interpellons la société internationale et nous leur disons que les Sahraouis ne changeront pas d’avis en ce qui concerne leur droit légitime à l’auto-détermination

Que pensez-vous du Sahara-Occidental après 40 ans d’unité ?

Nous avons instauré plusieurs wilayas sur les terres libérées ; nous leurs fournissons ce dont il est en notre pouvoir. Nous organisons des activités de temps en temps dans ces régions dans le but de préserver et de construire notre pays.