Le Premier ministre revient sur la conjoncture : «Se départir du pessimisme ambiant»

Le Premier ministre revient sur la conjoncture : «Se départir du pessimisme ambiant»
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Pas de panique, semble nous dire le Premier ministre dans l’interview qu’il a accordée hier, mardi, à l’APS, et dans laquelle il s’est voulu rassurant.

Dans cet entretien, où il évoque le contexte économique tendu, suite à la chute des prix du pétrole, Abdelmalek Sellal fait ressortir deux axes, sur lesquels les pouvoirs publics veulent s’appuyer : la jeunesse et l’emploi. Dans ce cadre, M. Sellal assure que les différents mécanismes et dispositifs d’aide à l’emploi et à la création d’activités par les jeunes promoteurs «seront maintenus, car ils donnent d’excellents résultats». Il note que les dispositifs Ansej, Cnac et Angem ont enregistré, par rapport à 2013, des «progressions» de 17% du nombre de dossiers financés, de 51% des montants de crédits bancaires accordés et de 20% en termes de création d’emplois (262 194 contre 153 165). Par ailleurs, le Premier ministre s’est voulu rassurant, en affirmant que la décision de différer les recrutements dans la Fonction publique dans certains domaines non prioritaires, «ne concernera pas des secteurs socioéconomiques importants, comme l’éducation, l’enseignement supérieur, la formation professionnelle et la santé, où il est prévu au contraire un renforcement de l’encadrement». Outre ces deux axes, M. Sellal est revenu sur le cap obligatoire vers la diversification de l’économie nationale. «Le gouvernement va donner un nouveau rythme à la transformation de l’économie pour accélérer sa diversification», a-t-il insisté. A ce propos, il a affirmé que l’objectif du gouvernement est d’opérer la mue de l’économie nationale vers la production et la création de richesses pour réaliser une croissance annuelle de 7% et maintenir la baisse du taux de chômage, qui est déjà passé de 29,8% en l’an 2000 à 9,8% en 2014. C’est sur une note d’optimisme que le Premier ministre a voulu conclure cet entretien, affirmant qu’il n’a aucun doute de «la capacité des Algériens à affronter, ensemble, dans la solidarité, ce formidable challenge». M. Sellal a appelé les Algériens à «se mobiliser, arrêter la gabegie et croire en leur destin», précisant que le pays a «des capacités formidables : la vitalité de son économie, la jeunesse de sa population et la crédibilité et la constance de position de ses gouvernants», devant la conduire «naturellement, à être un pays émergent et un acteur international sur lequel on doit compter». Il en veut pour preuve, les performances économiques du pays, qu’il considère comme «positives», mais qui peuvent toutefois être «substantiellement améliorées». En effet, explique-t-il, «nous avons le potentiel pour réaliser une croissance plus forte et durable, mais il nous faut, d’abord, nous départir du pessimisme ambiant. Nous devons avoir de l’ambition pour le pays et nous projeter dans le futur en valorisant nos avantages et atouts et en opérant les réformes nécessaires».



Lyes Sadoun