Le premier ministre Aïmene Benabderrahmane répond à Macron

Le premier ministre Aïmene Benabderrahmane répond à Macron

Le Premier ministre Aïmene Benabderrahmane a réagi ce lundi 4 octobre 2021 aux derniers propos du président français Emmanuel Macron sur l’Algérie.

En marge de sa visite de travail et d’inspection, effectuée à Oran, le Premier ministre a déclaré que « les déclarations proférées à l’égard de l’Algérie se projettent sur leur auteur », dans sa réponse aux à la dernière sortie médiatique du président français.

Emboitant le pas à la réaction de la présidence de la République aux propos de Macron sur l’Algérie, Benabderrahmane a ajouté que « l’Algérie n’acceptera jamais de telles déclarations ».

En réponse aux questions de Macron à propos de « l’existence de la nation algérienne avant la colonisation française », le premier responsable au gouvernement algérien a indiqué que l’Algérie est ancrée dans l’histoire ».

À ce propos, il n’a pas manqué d’évoquer des figures emblématiques de l’histoire de l’Algérie. « Vous n’avez qu’à demander à Massinissa, Medghassen et à l’Émir Abdelkader », a-t-il déclaré.

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L’Algérie rejette « l’ingérence inadmissible dans ses affaires intérieures »

Pour rappel, l’Algérie a réagi officiellement aux déclarations du chef de l’État français. Dans un communiqué publié samedi dernier, la résidence de la République a indiqué que l’Algérie a exprimé samedi son rejet « catégorique de l’ingérence inadmissible dans ses affaires intérieures ».

« À la suite des propos non démentis que plusieurs sources françaises ont attribués nommément au Président de la République française, l’Algérie exprime son rejet catégorique de l’ingérence inadmissible dans ses affaires intérieures que constituent lesdits propos », peut-on lire dans le communiqué.

Rappelant également que plusieurs autres responsables et personnalités politiques ont réagi aux propos de Macron sur l’Algérie. Pour sa part, l’ancien diplomate Abdelaziz Rahabi a déploré « le niveau de ces déclarations non démenties de la part des autorités françaises ».

Dans un poste publié sur sa page Facebook, il a affirmé que ces déclarations constituent « un discours sur l’Algérie qui s’adapte à chaque échéance électorale ». Ainsi, il estime que « l’Algérie devient désormais un sujet de débat récurrent » ou carrément « un problème de politique interne pour la France ».