Le poulet se vend de moins en moins cher sur les marchés d’Oran. En effet, le kilogramme de volaille qui était proposé, ces dernières semaines, à plus de 500 Da le kilo, est proposé depuis 3 jours à moins de 350 Da. Cette baisse s’explique, selon les bouchers, par une offre ayant dépassé la demande. C’est aussi la remarque faite par les ménagères au niveau des marchés de la ville qui se sont rabattues ainsi sur la viande blanche.
Autre facteur qui a fait que l’ardoise affiche moins cher, c’est la grande quantité mise sur le marché, dans le cadre des mesures prises par les pouvoirs publics.
Chose qui s’est effectivement répercuté sur les prix, au grand soulagement des ménages qui ont montré leur mécontentement vis-à-vis de cette situation, surtout que la viande rouge affiche plus de 1400 Da le kilo.
En dépit de la domination de certaines parties sur le secteur, le ministère de l’Agriculture et du Développement rural, a réussi son pari en parvenant à faire chuter les prix qui étaient jusque-là sur une courbe ascendante.

Appuyé par l’exonération des droits de douane sur les aliments et de la TVA, cette politique a fini par donner ses fruits. Mais pour les observateurs, cela ne va durer longtemps, puisque cette baisse est due essentiellement à l’approche de l’Aïd El Kébir. Pour eux, la hausse des prix reprendra un mois après cet événement religieux.
Selon les éleveurs de volaille, les pouvoirs publics sont disposés à mettre en place un système permanent de stockage de la volaille abattue et ce, conformément à des normes scientifiques permettant la stabilité des prix des viandes blanches, leur disponibilité tout au long de l’année et la protection du consommateur, en plus d’épargner des pertes aux aviculteurs.
A l’opposé de cette baisse des prix des viandes blanches, les cours des viandes rouges poursuivent «leur folle ascension», en atteignant des pics de 1.400 Da. Parallèlement, le prix des moutons ne cesse de grimper, à l’approche de l’Aïd. Même avec l’arrivée des éleveurs du Sud, rien n’a changé.
Tout prédit donc un Aïd encore plus cher que l’année précédente. Pour les ménages, ceci est devenu banal au fil dans années. Désormais cap sur les moutons qui achèvent ainsi le «quatro» ardu, à savoir le Ramadhan, l’Aïd El Fitr et la rentrée scolaire.
Mehnane A.