Le poulet à 250 DA/kg : l’État déstocke 9 tonnes de viande blanche

Le poulet à 250 DA/kg : l’État déstocke 9 tonnes de viande blanche
Viande blanche importée

Le gouvernement a commencé à approvisionner le marché national en quantités variables de viandes blanches importées pour vider le stock existant et constituer une nouvelle réserve. La priorité dans la création de ce nouveau stock sera donnée aux produits locaux.

À un prix fixé à 250 dinars le kilogramme, le ministère de l’Agriculture et du Développement rural, par l’intermédiaire de la Société algérienne de régulation des produits agricoles (SARPA), a entamé les opérations de déstockage de ses réserves de viandes blanches importées et congelées du Brésil. Le but est de réapprovisionner le marché en vue de la mise en place d’un nouveau stock.

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Cette opération de déstockage a concerné 58 wilayas, qui ont été approvisionnées en 9 tonnes de viandes blanches à des prix raisonnables et déjà pratiqués par le passé.

Le marché approvisionné avec 9 tonnes de viandes blanches

La SARPA, qui fait partie du groupe public AGROLOG, devrait prochainement constituer un nouveau stock de viandes blanches. Ce dernier sera utilisé par la suite pour maintenir la stabilité du marché.

Actuellement, les prix des viandes blanches non congelées sur le marché national varient entre 350 et 400 dinars le kilogramme.

L’article 181 du projet de loi de finances pour l’année 2025 prévoit une exonération fiscale de 5 % pour l’importation de viandes blanches. L’objectif est que le prix de vente en Algérie se situe entre 360 et 380 dinars le kilogramme. Le gouvernement cherche également à préparer les autorisations pour l’importation de 12 365 tonnes de viandes blanches congelées pendant le mois de Ramadan.

Pour satisfaire les besoins du marché national en viandes rouges, le Président de la République avait déjà ordonné l’importation d’un million de têtes de moutons de Roumanie et d’Espagne en prévision de l’Aïd al-Adha.

Ces décisions faisaient suite à d’autres mesures d’importation de viandes rouges pour le mois de Ramadan, notamment en provenance du Brésil.

En définitive, l’action gouvernementale sur les marchés de la viande blanche et rouge s’inscrit dans une double logique : garantir une offre stable et des prix abordables pour les consommateurs à court terme, tout en préparant le terrain pour un renforcement de la production nationale.

Ces mesures d’urgence, qui passent par l’importation de stocks stratégiques et des ajustements fiscaux, visent à équilibrer le marché tout en posant les jalons d’une future politique de souveraineté alimentaire, où le produit local aura la priorité.

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L’efficacité de cette stratégie sera jugée à l’aune de sa capacité à stabiliser durablement les prix et à réduire la dépendance aux importations.