Le potentiel est estimé à 16 000 milliards de m3 ,Les groupes pétroliers convoitent le gaz de schiste algérien

Le potentiel est estimé à 16 000 milliards de m3 ,Les groupes pétroliers convoitent le gaz de schiste algérien

Les groupes internationaux de renommée mondiale, en particulier, Total, Shell, Repsol, Talisman, Statoil, Gaz de France, RWE, Hess et Anadarko, présents à la Conférence internationale sur l’énergie, sont à la recherche de nouvelles opportunités en Algérie.

Différentes compagnies internationales ont exprimé hier, en marge de la Conférence internationale sur l’énergie organisée hier à Alger sous la thématique : “Libérer le potentiel algérien, notamment de ressources non conventionnelles”, leur intérêt pour le potentiel algérien de gaz de schiste. En particulier l’américaine Anadarko, la canadienne Talisman et les géants pétroliers Shell et Total. Pour le P-DG de Sonatrach, Abdelhamid Zerguine, l’évaluation de la compagnie pétrolière nationale fait état d’un potentiel de 600 TCF, soit l’équivalent de 16 000 milliards de mètres cubes, soit 4 fois les réserves officielles de l’Algérie en gaz, a-t-il souligné.

Ce potentiel de ressources non conventionnelles, presque équivalant aux ressources en gaz de schiste des États-Unis, est considéré comme l’un des plus importants de la planète. Mais il s’agit de confirmer ce potentiel. Plusieurs grandes compagnies de services parmi les plus grandes s’y intéressent, notamment Schlumberger et Halliburton. Pour l’heure, Sonatrach a conclu des accords pour des études avec le groupe italien Eni et le canadien Talisman. Elle a foré deux puits en effort propre au Sud-Ouest, Ahnet 1 et Ahnet 2, pour concevoir le modèle qui permettra d’extraire de manière optimale ces ressources non conventionnelles, nous explique M. Sahnoun, le Vice- président amont de Sonatrach.

En tout état de cause, le gouvernement table, outre l’intensification de l’exploration, sur le développement des ressources non conventionnelles pour à la fois satisfaire les besoins à moyen et long terme en énergie du pays et un niveau d’exportation compatible avec nos besoins de développement.

En somme, les compagnies pétrolières sont à la recherche de nouvelles opportunités en Algérie. Le gaz de schiste constitue une possibilité de développement de leurs affaires dans le pays. D’autant que le partenariat avec Sonatrach paraît incontournable pour mettre à jour ces richesses. Le gaz de schiste, à cet effet, constitue le thème d’une des plus importantes sessions de cette rencontre. Organisée par la société britannique CWC et patronnée par le ministère de l’Énergie et des Mines, cette conférence est une excellente opportunité pour en apprendre plus sur la stratégie, les plans et les opportunités d’affaires en Algérie.

La conférence a été ouverte par le ministre algérien de l’Énergie et des Mines, Youcef Yousfi, qui a prononcé une allocution intitulée : “Assurer l’avenir énergétique florissant de l’Algérie.” Dans son intervention, le ministre a décliné la stratégie de son secteur en trois axes, à savoir, disposer de ressources pour satisfaire les besoins à long terme, continuer à avoir un programme d’exportation pour financer le développement national et contribuer d’une façon déterminée à l’industrialisation du pays.

M. Yousfi a précisé que le gaz naturel, en tant qu’énergie propre, sera appelé à jouer un rôle primordial dans l’approvisionnement énergétique mondial, d’où la nécessité pour les pays exportateurs et importateurs d’assurer un développement harmonieux pour cette énergie. Le ministre a souligné devant les responsables des compagnies énergétiques internationales présents à ce forum que l’Algérie ne va pas être “spectatrice des bouleversements qui sont en cours sur la scène énergétique internationale”, en affirmant qu’elle “a l’ambition de continuer à jouer ce rôle positif et constructif sur la scène énergétique et gazière dans le monde”.

L’intervention du P-DG de Sonatrach, Abdelhamid Zerguine, a porté sur l’industrie des hydrocarbures et les moyens de maximiser le potentiel des ressources conventionnelles et non conventionnelles en Algérie. Avec le programme 2012-2016, doté de 80 milliards de dollars dont 15 pour l’année en cours, le P-DG de Sonatrach estime que son groupe a l’ambition de consolider sa présence sur le marché international, ajoutant être convaincu que les amendements de la loi sur les hydrocarbures vont donner un cadre plus approprié au développement.

Pour ce qui est de l’exploration, M. Zerguine indique que le plan 2012-2016 prévoit une exploration annuelle de  10 000 m2 en sismique 2D et de 18 000 m2 en sismique 3D.

Par ailleurs, 14 milliards de dollars sont dégagés pour la construction de nouvelles raffineries. Le P-DG ajoute, sur ce même sujet, que la réhabilitation des raffineries portera les capacités de production à 30 millions de tonnes alors qu’elles sont actuellement de 27 millions de tonnes. Concernant les hydrocarbures non conventionnels, le P-DG estime que les évaluations prédisent des réserves prometteuses, d’où “une détermination pour les non conventionnels comme celle qu’on a eu pour les conventionnels”. Pour sa part l’intervention du P-DG de Sonelgaz, Noureddine Bouterfa, dont le groupe est chargé par les autorités publiques de mener le programme des énergies renouvelables, a porté sur l’avenir de l’Algérie dans les énergies alternatives. Ainsi, les compagnies internationales qui ont participé à cette conférence ont eu connaissance et dans le détail du programme des investissements dans les énergies renouvelables que le gouvernement a adopté au début de l’année dernière. Le principal objectif étant de produire 22 000 MW en énergie solaire d’ici 2030, avec la possibilité d’exporter 10 000 MW vers l’Europe.

Il est attendu aussi que d’ici 2030, la production d’électricité destinée à la consommation nationale sera à 40% environ d’origine renouvelable. Quant à l’événement, la plupart des groupes et compagnies énergétiques activant en Algérie participent à cette conférence à l’instar de Statoil, Repsol, Anadarko, Schlumberger, RWE et Talisman. La conférence, qui s’étale sur trois jours, verra la participation de cadres supérieurs du secteur algérien de l’énergie avec des experts internationaux du monde entier pour discuter des perspectives du développement de l’industrie de l’énergie du pays.

Le programme de cette conférence, organisé sur neuf séances, comprend l’intervention de hauts responsables de compagnies énergétiques internationales.

S S