Le poste de Bensalah n’est toujours pas tranché Les sénatoriales aiguisent les convoitises

Le poste de Bensalah n’est toujours pas tranché Les sénatoriales aiguisent les convoitises
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La question pertinente dans le renouvellement partiel du Conseil de la nation est celle du poste de président occupé par Abdelkader Bensalah. Le dernier mot revenant au président de la République, s’il le reconduit, cela signifie qu’il se re-présentera pour un autre mandat.

Amoins de quinze jours des élections portant renouvellement partiel du Conseil de la nation, attendues pour le 29 du mois en cours, les préparatifs s’accélèrent au niveau des partis en lice pour ce rendez-vous électoral, notamment le RND et le FLN. Mais la question pertinente dans le renouvellement partiel du Conseil de la nation est celle du poste de président du Conseil de la nation occupé par Abdelkader Bensalah.

Autre point, lors de ces sénatoriales, c’est le phénomène de la «chkara » qui revient à chaque élection. Il est à noter que ce poste représente le deuxième homme de la République, il est donc important dans la prochaine étape et aura un lien direct avec les enjeux des prochaines présidentielles. Dans ce cadre, concernant le sort de Bensalah, le dernier mot revient au président de la République. S’il le désigne, il se re-présentera donc pour un autre mandat.

Cependant, le président pourra décider autrement, car M. Bensalah pourrait présider la commission chargée d’élaborer le projet de loi portant révision de la Constitution, dont l’installation est prévue pour les prochains jours. Pour rappel, Bensalah avait mené les consultations lancées dans le cadre des réformes politiques initiées par le Président Bouteflika.

Selon quelques sénateurs qui ont gardés l’anonymat, «si le président Bouteflika désigne à nouveau Bensalah, qui a déjà fait trois mandats consécutifs, cela voudrait alors dire qu’il sera naturellement réélu à la tête de l’institution pour un quatrième mandat». Dans le cas contraire, «il sera appelé à assumer d’autres fonctions politiques». Ce n’est pas tout.

Certains le voient occuper le poste de «vice-président» dans le cadre des enjeux des présidentielles de 2014. D’autres sénateurs voient en Mme Bitat «un choix possible» pour présider la chambre haute du Parlement. Il est à noter que 65 sénateurs (tiers présidentiel et les représentants des 48 wilayas) dont le mandat a expiré sont concernés par renouvellement partiel du Conseil de la nation.

Il s’agit notamment du président du Conseil de la nation, Abdelkader Bensalah, et du président du groupe du tiers présidentiel, Mohamed Boukhalfa. 17 sénateurs du tiers présidentiel sont concernés par le renouvellement parmi les 24 membres de ce groupe, dont Zohra Drif-Bitat, vice-présidente, Yacef Saâdi et Bouzid Lazhari, spécialiste en droit constitutionnel.

Il est à préciser qu’au vu de la loi, rien n’oblige le président de la République à reconduire le mandat des sénateurs, donc ceux du tiers présidentiel peuvent se voir renouveler la confiance du Président Bouteflika sachant que le plus ancien des membres de la chambre basse du Parlement est le colonel Tahar Zbiri (deux mandats).

Pour la représentation des partis, la question des alliances semble être la tactique la plus sûre pour garantir le plus grand nombre de sièges dans les différentes wilayas du pays. Aucun parti ne pourra obtenir des sièges au niveau des 48 wilayas mais l’expérience des élections locales ne rassurent pas le vieux parti qui s’est trouvé dégagé dans plusieurs APC à cause des alliances.

D’ailleurs, le secrétaire général du RND, Ahmed Ouyahia, a réuni hier le bureau politique de son parti. Il était question de revenir sur les résultats obtenus lors du scrutin du 29 novembre dernier et faire le bilan des alliances locales avant de passer aux alliances relatives aux sénatoriales.

Ce n’est pas tout, car Ahmed Ouyahia fait face à l’élargissement du mouvement de protestation contre lui, maintenant que l’ancien ministre de la Santé, Yahia Guidoum, est nommé coordinateur. Ce dernier veut recruter le maximum de ministres, sénateurs, députés et militants contre la direction actuelle du Rassemblement national démocratique.

Pour rappel, lors des précédentes sénatoriales, le RND a renforcé sa position, grâce notamment à son alliance avec le PT qui a choisi de ne pas participer et donner ses voix aux candidats RND. Au niveau du FLN, qui n’a pas atteint son objectif de présider 1 000 communes à cause notamment des alliances négociées contre le parti et l’indiscipline de ses militants, on craint un recul lors des sénatoriales.

N. C.