Effectuant une visite de travail dans le cadre de la mise en œuvre du dispositif de la facilitation et l’accueil de la communauté nationale à l’étranger, le secrétaire d’Etat chargé de la Communauté nationale à l’étranger, Halim Benatallah, s’est rendu hier matin à la gare maritime d’Alger.
Accompagné d’une importante délégation, M. Benatallah a notamment assisté à l’accueil de la communauté algérienne résidant à l’étranger, débarquant du bateau « Tarek Ibn Ziad »
Le navire en provenance du port de Marseille transportait à son bord 1 800 passagers et 342 véhicules. Des passagers qui ont pu discuter avec le secrétaire d’Etat, venu spécialement s’enquérir des « conditions d’accueil de nos concitoyens vivant à l’étranger ».
Et bien que la situation se soit grandement améliorée, puisque l’ensemble des passagers et leurs véhicules ont été traités en l’espace de deux heures et demie à peine, il n’en demeure pas moins que plusieurs passagers ont fait état de retards multiples, d’une désorganisation permanente, d’une tarification en hausse, ainsi que des mauvaises conditions d’accueil de la part de la compagnie maritime nationale. Ecoutant les doléances des uns et des autres, M. Benatallah a demandé des explications aux cadres de l’ENTMV, ce qui lui permettra d’apprendre de la part de Mme Hammoutene, directrice générale adjoint de la compagnie maritime, que « l’ENMTV a des contraintes qui sont spécifiées comme maritimes. On ne peut pas faire la comparaison avec l’aérien. Les prix du carburant sont passés de 32 000 à 56 000 DA la tonne, sans aucun changement de la grille tarifaire, tandis que les taxes portuaires en Algérie sont fixées par le port et nous en payons la contrevaleur en devise ».
Néanmoins, les cadres s’attelleront à dire que les conditions d’accueil, tant en services qu’en structures, se sont grandement améliorées ces dernières années,
Par ailleurs, le secrétaire d’Etat, après avoir inspecté les différents espaces réservés à l’accueil et à la prise en charge des voyageurs émigrés regagnant le pays pour des vacances, s’est montré satisfait : «C’est ma troisième visite au port d’Alger. L’attente, qui exaspérait au plus haut point les passagers, durait parfois jusqu’à huit heures. Notre objectif, cette année, était de ramener cette attente à trois heures et demie, ce que nous constatons aujourd’hui » a-t-il dit, faisant le constat que 45% des passagers ont débarqué du navire trois quarts d’heure après sont accotement et ce, grâce aux efforts fournis par la douane, la police et les responsables du port d’Alger. « C’est pour cela que je tiens à les en remercier », a précisé M. Benatallah.
Il faut préciser que près d’un million d’émigrés reviennent au pays chaque été, dont la majorité choisit le mois de juillet, ce qui explique le rush enregistré lors de ce mois au niveau de tous les postes frontaliers.
Le mois d’août, lui, connaît le mouvement inverse avec le retour massif des Algériens vers leur pays de résidence.
Afin d’accélérer les procédures de police des frontières, M. Benkhoudja, directeur des travaux, affirme que « des engagements ont été pris avec le ministre pour multiplier les postes, et nous en avons doublé le nombre »
Pour sa part, la direction des douanes a pris un certain nombre de mesures pour les besoin de la saison estivale 2011, la plus importante étant la délivrance des titres de passage en douane et des déclarations des devises à bord même du navire, afin d’éviter aux passagers des délais d’attente prolongés à leur arrivée. Par ailleurs, une campagne de sensibilisation a été engagée spécialement cette année à l’intention des voyageurs pour connaître l’ensemble des dispositions légales et réglementaires régissant le voyageur.
Enfin, le directeur régional des douanes à Alger Port, M. Boudergui, a indiqué qu’ « un effort important a été consenti par les différents intervenants au niveau du port d’Alger pour améliorer la prise en charge des voyageurs, tout en améliorant les condition de travail des agents des douanes et ceux de la police. « Nous essayons de rendre plus pertinent le contrôle douanier », a-t-il dit, ajoutant : « Nous sommes passés d’une durée d’attente moyenne de sept à huit heures à une durée moyenne de trois heures et demie à quatre heures.
C’est une amélioration importante par rapport aux années précédentes ».Par ailleurs, un couloir vert est réservé aux traitements prioritaires, à l’instar des familles et des handicapés.
Sihem Oubraham