Fin du suspense à la maison FFS. Après plusieurs reports, le Conseil National de ce parti, réuni aujourd’hui en session extraordinaire, a finalement tranché sur sa position vis-à-vis du scrutin d’avril prochain en innovant.
N’étant plus en mesure de participer à cette élection en présentant son propre candidat, le FFS, a décidé de ne pas s’inscrire dans la logique du boycott, ni d’apporter son soutien à un quelconque candidat, après la non-candidature de Mouloud Hamrouche.
Qualifiant le scrutin de « non évènement » qui « n’est décisif que pour le système » et traçant un tableau noir du contexte national et régional, le FFS estime que « participer est inconcevable ». De même que « l’option du boycott, même si elle est respectable, ne constitue pas à elle seule une alternative ». Apportera-t-il son soutien à un quelconque candidat ? Pas sur. Le FFS ne compte pas « sauver le système au nom du patriotisme », est-il indiqué, en substance, dans la résolution de ce conclave extraordinaire.
Empruntant à l’esprit de la dernière déclaration de Mouloud Hamrouche, le FFS souligne dans sa résolution que « le consensus national et la démocratie ne seront pas au rendez-vous au lendemain des élections présidentielles du 17 avril prochain » qui ne sera pas, poursuit le document, « un moment de cohésion sociale ».

Et avertissant des dangers qui guettent le pays, il estime que « le prochain scrutin ne permettra certainement pas de conjurer les risques de vide politique, d’instabilité institutionnelle, de radicalisations possibles et n’effacera pas les pressions économiques, diplomatiques voire sécuritaires qui s’accentuent sur notre pays ». Plus grave encore, « le risque de scénarios catastrophiques comme vécus par nombre de pays dans notre aire régionale » demeure, mis en garde le FFS.
Cette réalité impose, selon le document du FFS « la reconstruction d’un consensus national, autour d’un programme et d’un calendrier de transition ». Un choix qui s’inscrit, ajoute la résolution du FFS dans « dans la cohérence des résolutions votées et adoptées par le 5e Congrès du parti, et de son mot d’ordre de reconstruction d’un consensus national pour aller vers une transition démocratique et pacifique ». Un consensus « inéluctable » pour lequel il affirme prendre tout son temps pour réunir les conditions favorable pour sa construction.
Samira. H