Le plus jeune ministre du gouvernement parle de son parcours et son programme

Le plus jeune ministre du gouvernement parle de son parcours et son programme

Agé de 26 ans, Yacine Oualid, plus jeune ministre de l’exécutif de Abdelmadjid Tebboune, est revenu, dans un entretien accordé à TSA, sur son parcours en dévoilant les détails de son programme pour développer les startup en Algérie.

Diplômé du BAC à l’age de 16 ans, Yacine Oualid est docteur en médecine mais son parcours professionnel s’est dévié de sa formation vers l’informatique. Il est fondateur ou cofondateur de différentes entreprises dans des secteurs de l’informatique (cloud, sécurité informatique, digital marketing).

Questionné pourquoi il a accepté de rejoindre le gouvernement, Yacine Oualid a répondu : « Parce que je considère que c’est une opportunité historique. Pour une fois, on a un gouvernement qui a accepté de recourir à des compétences jeunes. »

« J’aurais très bien pu rester dans le monde entrepreneurial où je m’en sortais très bien, mais j’ai considéré qu’à ce moment de ma vie, je pouvais avoir plus d’apport pour la société en étant dans la politique et non dans l’entreprenariat », a-t-il ajouté.

Concernant son rôle au sein du gouvernement de Djerrad, le jeune ministre a fait savoir qu’il y a trois ministres au sein du ministère des petites et moyennes entreprises, des startup et de l’économie de la connaissance, et lui il est la startup.

Pour son programme de développement des startup en Algérie, Yacine Oualid a indiqué que lui et son équipe prévoient de créer un fonds pour les startup.

« C’est un fonds qui va injecter des sommes dans des activités ou des idées de projet qui sont risquées, et tolérera beaucoup plus de risques qu’une banque. Avant ça, on doit donner le cadre juridique des startup, les définir. On va donc labelliser les startup, et se lancer dans une activité de recensement des startup. Une fois que la loi sera votée, les startup pourront soumettre des dossiers pour avoir le label startup », a expliqué le ministre.

« On prévoit également une prise en charge de l’État des frais d’enregistrement de brevets que ce soit au niveau national ou international pour les startup. On prévoit en outre une plateforme où toutes les startup seront répertoriées. On prévoit aussi de faciliter l’accès aux marchés publics. Nous sommes également en train de préparer des textes de loi en rapport avec le crowdfunding (financement participatif), qui n’a pas encore de cadre juridique dans notre pays », a ajouté Yacine Oualid.

Le ministre a fait savoir aussi qu’ils vont travailler sur une nouvelle forme juridique qui sera plus flexible que la SARL et moins contraignante que la SPA qui va permettre aux startup de pouvoir faire des levées de fonds et de pouvoir entrer en bourse plus facilement.

« Les modes de financement des startup de par le monde ne reposent pas sur la dette mais principalement sur les investissements en capitaux propre ou equity. D’un côté, il n’y a rien de pire pour une startup que de commencer son activité avec une dette car le taux d’échec est très élevé, et d’un autre, les banques ne permettent pas de financer des entreprises dont l’activité est souvent méconnue et risquée sur le point de vue financier, cela va de même pour les mécanismes de financement actuellement utilisés en Algérie tel que l’ANSEJ », a-t-il expliqué.

« Enfin nous allons travailler en collaboration avec le ministère du Travail sur la création d’un cadre juridique pour les Freelancers ou travailleurs libres, ce qui permettra notamment aux startup de mutualiser la ressource humaine », a conclu le jeune ministre.

Algerie360