Le plus haut gradé américain à Bagdad : Washington s’investit pleinement dans la lutte contre Daech

Le plus haut gradé américain à Bagdad : Washington s’investit pleinement dans la lutte contre Daech

d-washington-sinvestit-pleinement-dans-la-lutte-contre-daech-f6a57.jpgQuelques jours seulement après la décision de Barack Obama de renforcer la présence militaire US en Irak par l’envoi de 1500 conseillers militaires supplémentaires dans le cadre de la lutte contre Daech, c’est le plus haut gradé de l’armée qui a débarqué hier à Bagdad.

Au vu de la résistance opposée par les combattants de Daech sur le terrain, en Syrie et en Irak, où ils prennent parfois même le dessus sur les forces gouvernementales, les Etats-Unis renforcent leur présence sur les lieux pour mieux diriger la lutte contre cette organisation terroriste.

Dans cette optique, le plus haut gradé de l’armée américaine, le général Martin Dempsey, est arrivé hier à Bagdad afin de discuter des prochaines étapes de la guerre contre Daech. Brett McGurk, l’adjoint du patron de la coalition internationale, le général américain à la retraite John Allen, a indiqué dans un message sur Twitter que le général Dempsey va s’entretenir avec “des responsables politiques et de la défense de la prochaine phase de la campagne pour battre” Daech.

Cette visite du général Dempsey, qui n’avait pas été annoncée, intervient quelques jours après la décision du président Barack Obama d’envoyer 1500 conseillers militaires supplémentaires en Irak. Il y a lieu de rappeler qu’Obama avait annoncé le 9 novembre qu’une “nouvelle étape” s’ouvrait en Irak où les Américains ne veulent plus seulement stopper terroristes de Daech mais “lancer une offensive” contre eux. Avec les 1500 conseillers supplémentaires, le quasi doublement du contingent américain est destiné à rendre rapidement opérationnelles les forces irakiennes, y compris kurdes, afin qu’elles puissent “commencer à repousser” les forces de l’EI, selon Barack Obama. Par ailleurs, les Etats-Unis et la Turquie ont finalisé leur accord en vue d’équiper et d’entraîner sur le sol turc environ 2000 combattants de l’opposition syrienne modérée au régime de Damas, a rapporté hier le journal Hürriyet Daily News.

L’entraînement de ces forces de l’Armée syrienne libre (ASL) devrait débuter “à la fin décembre” au centre d’entraînement de la gendarmerie de Kirsehir, à environ 150 km au sud-est de la capitale Ankara, a ajouté le quotidien turc de langue anglaise sur la foi de sources non identifiées. La formation de ces hommes de l’ASL sera dispensée par des militaires turcs et américains, mais leur équipement et le coût de leur entraînement seront entièrement pris en charge par les Etats-Unis, selon Hürriyet Daily News. Les derniers détails de ce plan ont été réglés entre des chefs militaires des deux pays lors d’une rencontre cette semaine au quartier général des forces armées turques (TSK).

Sur le terrain, l’armée irakienne a repris vendredi la ville stratégique de Baïji, près de la plus grande raffinerie d’Irak. Selon des responsables irakiens, les forces de sécurité, aidées par des miliciens chiites et des tribus sunnites et appuyées par un soutien aérien de la coalition internationale, ont réussi à chasser les djihadistes qui contrôlaient la ville depuis plusieurs mois. Dans le cadre de cette opération, les forces gouvernementales irakiennes ont brisé hier le siège de la principale raffinerie de pétrole du pays, assiégée depuis plusieurs mois par Daech, ont annoncé des responsables. “Les forces irakiennes (…) ont atteint l’entrée de la raffinerie”, a déclaré à l’AFP le gouverneur de la province de Salaheddine, Raad al-Joubouri.

Trois officiers ont confirmé que les forces irakiennes avaient atteint la raffinerie qui autrefois produisait 300 000 barils/jour, fournissant 50% de la demande locale.

Merzak T./Agences