Une exposition, intitulée « Carnets de voyage » et signée Hachemi Ameur, se tient jusqu’à la troisième semaine du mois de juin courant à « El yasmine », une galerie d’art située à Dely-Ibrahim, (quartier sur les hauteurs d’Alger).
« A travers cette exposition de dessins et croquis, j’ai voulu mettre en exergue la beauté de mon pays, ainsi que la richesse et la diversité de notre patrimoine multimillénaire », a indiqué l’artiste peintre de talent dont la série exposée comprend des paysages, des monuments et des scènes de vie, ou plutôt des instants de vie qu’il auréole de poésie réussissant avec une grande facilité à faire vibrer la fibre poétique qui existe au plus profond de chacun d’entre nous.
Peintre-voyageur infatigable, ayant toujours dans ses affaires une trousse d’écolier contenant une panoplie de crayons, de pinceaux ordinaires, des feutres, quelques fioles d’encre de Chine et des crayons de maquillages (eye-liner), Hachemi Ameur a sillonné tout le pays et rapporté avec lui des croquis des paysages d’El Eulma, Batna, Biskra, Tipaza, Ghardaia, Oran, Tlemcen, Boussaâda, Tamanrasset et bien d’autres villes et villages de notre immense pays réalisant par la même occasion des esquisses de portraits de paysans, d’artisans, mémoire de l’Algérie profonde.
« On s’aperçoit très vite que l’artiste a une prédilection patente pour ces hommes humbles et ces endroits modestes qui constituent l’âme de notre patrimoine », est-il écrit à propos de l’œuvre de ce plasticien-photographe pour qui « dessiner est aussi nécessaire que respirer ». « La profusion de ces superbes dessins atteste de cet insatiable besoin de créer, de sauver de l’oubli.
En réalité, chaque dessin est une respiration, chaque dessin est un ressourcement pour que l’artiste puisse s’adonner pleinement à son art de prédilection, la peinture figurative », est-il ajouté au sujet du travail de ce dessinateur, « dont le trait leste et assuré est si expressif qu’il nous laisse imaginer le geste rapide et décidé qui l’a matérialisé ». La série d’œuvres exposées est constituée d’une centaine de dessins (de genre croquis) de format homogène 40×50 cm sur support papier.
Pour ce qui du travail proprement dit, il est réalisé selon différentes techniques (encre de Chine, crayon, craie d’art, pastels, feutres, sanguine, sépia).
« J’ai choisi la technique du croquis parce qu’elle est simple, rapide et pratique, en plus aussi du fait que c’est une technique expressive et pleine de sensibilité à cause de ses variations de traits ainsi que la force dans ses contrastes », a indiqué Hachemi Ameur. « Je fais des dessins et des croquis à tout moment « , a ajouté le plasticien qui travaille souvent en plein air et d’après nature, à l’exception des natures mortes qu’il réalise dans son atelier.
Né le 20 novembre 1959 à Hajout (Wilaya de Tipaza), Hachemi Ameur, un artiste plasticien, miniaturiste et enlumineur, est diplômé de l’Ecole supérieure des beaux-arts d’Alger (promotion 1981-1985), de l’Académie centrale des Arts appliqués de Pékin(1985-1988), titulaire d’un « Master Critique Essais « (2010-2011) de l’université de Strasbourg et Doctorant de l’université de Paris (2012-2013).
Hachemi Ameur est professeur et directeur de l’École des Beaux-arts de Mostaganem (depuis 1994), président de l’association des Beaux-arts « Mohamed Khadda », commissaire du Festival national des Écoles d’art et des jeunes talents, organisateur de Most’Art, Rencontre Internationale d’Art Contemporain et membre de l’UNAC (Union nationale des arts culturels).Il compte à son actif de nombreuses expositions individuelles et collectives.