Le plan de relance face à la menace de la corruption

Le plan de relance face à la menace de la corruption

Surcoût, surfacturation et transfert illicite de devises

Bonjour les paradis offshore !

Le programme présidentiel sera bouclé dans les prochains jours. Ce plan quinquennal doté d’une enveloppe de 200 milliards de dollars semble, à première vue, enregistrer des résultats mitigés.

Il est indéniable qu’au terme de cinq ans de mise en œuvre, les conditions de vie de la population se sont améliorées : meilleure alimentation en eau potable, nette progression du taux d’occupation par logement, accélération du rythme de création d’emplois… Les infrastructures du pays se sont développées et modernisées.

Ces progrès réels ne doivent pas, cependant, occulter les difficultés de la majorité des Algériens : pouvoir d’achat sous pression, accès problématique au logement et à l’emploi pour des centaines et des centaines de milliers de jeunes, processus de paupérisation pas encore freiné, touchant une frange non négligeable de la population.

Il est clair que ces résultats mi-figue mi-raisin laissent entière la question de l’efficacité de la dépense publique. L’indice le plus frappant de cette inefficience demeure le volume des restes à réaliser, se chiffrant en dizaines de milliards de dollars, en raison des glissements dans les délais, de l’insuffisante maturation des projets…

À tel point que le prochain plan quinquennal doté d’une enveloppe de plus de 200 milliards de dollars devra intégrer le coût de l’achèvement des projets non encore lancés ou non encore bouclés. En outre, cette longue marche vers le développement durable a été perturbée par le scandale des surfacturations illustrées par le mégaprojet de l’autoroute Est-Ouest dont l’affaire devra être tranchée par la justice. Selon une source proche du dossier, le plan de relance aurait donné lieu à un important détournement de l’argent public, se chiffrant au minimum à des milliards de dollars.

Un massif transfert de devises illicite, alimentant des comptes offshore dans des paradis fiscaux privilégiés par les parrains nationaux : Dubaï et la Turquie.

L’ampleur de la “tchipa” demandée par les barons des marchés publics aurait mis au jour des irrégularités dans la passation des contrats avec les sociétés étrangères. Si l’on n’y prend pas garde, notre pays risque de devenir, en peu de temps, un grand exportateur de capitaux illicites.

Ainsi va l’Algérie. Une partie de l’argent public destiné aux simples citoyens servirait à enrichir en devises une minorité de la population. Ce détournement présumé des investissements publics expliquerait le phénomène de la harga et le sentiment d’inégalité.

Khaled R.

LIRE TOUT LE DOSSIER EN CLIQUANT ICI