Le plan d’action du gouvernement toujours en débat au parlement

Le plan d’action du gouvernement toujours en débat au parlement

Au troisième jour des débats sur le plan d’action du gouvernement à l’Assemblée populaire nationale (APN), les députés ont exprimé plusieurs préoccupations d’ordre économique et ont interpellé le gouvernement sur une multitude de questions. Des élus de la Chambre basse du Parlement ont à ce sujet demandé au gouvernement un accompagnement des projets de développement et le respect des délais de réalisation. « C’est un impératif que constitue ce suivi des projets pour éviter de recourir à la formule de réévaluation des coûts des projets qui se traduit par des surcoûts occasionnant des pertes au Trésor public », notera un député. L’effacement de la dette des agriculteurs a été également au centre des débats à l’Assemblée nationale.

C’est ainsi que des députés ont demandé le renforcement de « ces acquis ». Comment ? « En garantissant des débouchés pour les produits agricoles et la complémentarité et l’intégration entre les différentes régions du pays », notera le député, auteur de l’intervention. Des arguments ont été présentés à ce propos par des parlementaires. « Au moment où les régions de l’est du pays enregistrent un excédent important en tomate, d’autres régions connaissent un déficit dans ce produit », notera un député avant d’enchaîner : « Les autorités doivent développer les réseaux de stockage, de conservation et de commercialisation de produits agricoles pour répondre à la demande locale et de bannir la spéculation et les situations de monopole qui sont à l’origine de la flambée des prix des produits agricoles de première nécessité ».

Dans le même secteur, un autre député a proposé de revoir les prix des engrais chimiques. « Il faut fournir aux agriculteurs les engrais chimiques à des prix raisonnables, de préserver les terres à vocation agricole, tout comme il est recommandé de continuer le soutien aux éleveurs. »Le secteur des transports, quant à lui, a été ainsi évoqué par des députés de plusieurs formations politiques. Un député indépendant a exhorté le gouvernement à un élargissement des projets de transport aux autres régions du pays. « Ceci permettra ainsi aux grandes wilayas de bénéficier des programmes de développement prévus dans le plan quinquennal 2009-2014. » Dans le même ordre d’idées, un député FLN notera l’impératif pour les autres wilayas de bénéficier des projets du métro et du tramway à l’instar de la capitale. « Il faut l’inscription de projets supplémentaires en l’occurrence le métro, le tramway, le transport urbain et le renforcement du réseau des chemins de fer dans le secteur des transports de ces wilayas », a-t-il indiqué. Sur le chapitre de l’encouragement de l’investissement en rapport avec la création de petites et moyennes entreprises et de la petite et moyenne industrie (PME/PMI), des parlementaires se sont dits inquiets par rapport à la gestion des entreprises que le gouvernement entend créer durant le plan quinquennal. « Il y a une multitude d’obstacles empêchant le développement de l’investissement local notamment ceux liés au financement », expliquera un parlementaire de la Chambre basse. Les banques sont devenues « le plus grand obstacle devant les promoteurs de projets d’investissement par rapport à l’obtention de crédits », notera le député en question. Le secteur de la pêche n’a pas été en reste dans les débats autour du plan d’action du gouvernement.

C’est ainsi qu’un député a revendiqué la « promotion de la pêche maritime » compte tenu du rôle important qu’elle joue dans la sécurité alimentaire, notera un député. « Il y a nécessité de l’adoption de mesures à même de favoriser la relance de ce secteur à travers le respect du repos biologique des ressources halieutiques, l’emploi de moyens de pêche modernes », notera le député en question avant de revendiquer dans le même temps des mesures incitatives à l’endroit des pêcheurs à l’image des crédits sans intérêts, la création d’instituts de pêche maritime et l’approvisionnement des pêcheurs en pièces de rechange. Au total, 256 députés sont inscrits pour intervenir lors de ce débat sur le plan d’action du gouvernement qui doit se poursuivre jusqu’à lundi prochain.