Le plan d’action du gouvernement devant l’apn, Les députés FLN font bloc

Le plan d’action du gouvernement devant l’apn, Les députés FLN font bloc

Le débat sur le plan d’action du gouvernement s’est poursuivi, hier, à l’Assemblée populaire nationale, en présence du Premier ministre et des membres du gouvernement.

Les élus du FLN ont fait bloc en soutenant pleinement le programme du gouvernement. Des députés indépendants l’ont également approuvé. Les élus du PT, eux, ont focalisé sur la nécessité d’aller vers des élections législatives anticipées.

D’une manière générale, les interventions ont été axées principalement sur les problèmes que rencontrent les citoyens, notamment au niveau local. Nombreux étaient les députés à plaider pour l’amélioration du service public et le développement de l’agriculture et de l’industrie, considérant que ces deux secteurs constituent une alternative aux hydrocarbures.

Mohamed Amine Benaza du FLN a relevé que la sécurité alimentaire ne peut être assurée sans le développement de ces deux secteurs qui doivent, selon lui, être restructurés. « Le taux de croissance est en deçà des attentes. Le gouvernement a tracé un objectif de 7%. C’est ambitieux, mais il faudra booster l’agriculture et l’industrie et les rendre plus compétitives », préconise-t-il. Dans le même contexte, Khira Bounaâdja, du même parti, a appelé les pouvoirs publics à favoriser les investisseurs algériens.

Son collègue, Ould El Houcine, souligne, de son côté, que le développement du secteur agricole constitue « un impératif de sécurité et de souveraineté nationales ». Selon lui, les 300 milliards de dinars que le gouvernement consacre annuellement à l’agriculture sont « considérables » d’où la nécessité de mettre en place des structures nouvelles pour la réalisation des projets programmés dans son plan d’action. « Il faut développer les variétés locales et encourager la culture céréalière pour contribuer à la baisse de la facture d’importations », préconise-t-il. Et d’ajouter : « L’enjeu est également de fixer les populations rurales. » Dans cette optique, les députés des différentes formations soutiennent l’obligation de promouvoir le tourisme local en mettant en place des mesures incitatives. La prise en charge des préoccupations de la communauté algérienne à l’étranger a été, en outre, évoquée. Bachir Chakib Djouhri du FLN s’inquiète du sort des Algériens établis en Syrie.

Un autre propose la création d’une commission nationale qui sera chargée de prendre en charge les préoccupations de cette frange de la société. Pour sa part, Amar Dadjah de l’Alliance nationale républicaine a appelé le gouvernement à poursuivre l’application de la charte de la paix et la réconciliation nationale. Les élus du Parti des travailleurs ont plaidé, quant à eux, pour le renforcement du contrôle au niveau des frontières pour mieux maîtriser la lutte contre la contrebande. Les élus de cette formation soulignent l’urgence d’un découpage administratif, notamment au sud. Mourad Sennani a indiqué que le PT salue l’initiative du gouvernement prise dans ce cadre. Khira Derrar prône, elle, l’installation d’un ministère des Statistiques. Mohamed Touhami a, lui, réclamé le bilan de l’accord d’association Algérie-Union européenne.

Wassila Ould Hamouda