Le piratage délectricité se poursuit à Oran, La Sonelgaz perd 7 milliards chaque trimestre

Le piratage délectricité se poursuit à Oran, La Sonelgaz perd 7 milliards chaque trimestre

Tous les moyens sont bons pour réduire la facture

Les bons payeurs sont loin de couler des jours heureux dans leurs foyers, leurs appareils électroménagers subissent des dommages à la moindre coupure.

Les larcins commis sur les réseaux alimentant les ménages d’Oran en électricité se poursuivent, fragilisant financièrement la Société de distribution de l’Ouest, SDO, en lui provoquant des pertes sèches. Dans son dernier rapport, l’entreprise fait état de pertes trimestrielles estimées à près de 7 milliards de centimes.

Ces bilans ont, avant d’être arrêtés, été précédés par une enquête menée par les services de la Société de distribution de l’Ouest qui, en se rendant sur le terrain, étaient «stupéfaits» de leurs découvertes. Plus de 7000 branchements illicites ont été relevés un peu partout dans les quartiers et douars d’Oran comme El Hassi, Rocher, Es Senia, El Karma, Belgaïd, Sidi El-Bachir, El Barki, Kouchat El Djir, Bab El Hamra etc. Ces transgressions sont directes et sans appel, aussi bien pour la Société de distribution qu’aux ménages lors des coupures intempestives d’électricité provoquées par la surcharge des réseaux.

Les abonnés honnêtes et les bons payeurs sont donc loin de couler des jours heureux dans leurs foyers leurs appareils électroménagers subissent des dommages à la moindre coupure.

Ni les campagnes de sensibilisation, ni encore moins les avertissements verbaux et les mises en demeure adressées aux fraudeurs, n’ont abouti à la mise à plat d’un tel phénomène qui prend de l’ampleur. Pour l’entreprise, le ton est, irréfutablement et inévitablement, donné à la répression en actionnant la machine judiciaire. Plus d’une centaine de dossiers impliquant plusieurs centaines de fraudeurs, ont été déposés entre les mains de la justice. Cela se passe au moment où la Sonelgaz est en plein chantier dans le renforcement de ses réseaux, en mettant en place prés de 70 postes transformateurs.

La finalité recherchée à travers la multiplication de ces installations est de mettre à plat les coupures d’électricité, notamment dans les zones enclavées et isolées.

Or cette bataille est, contre toute attente, loin d’être gagnée de sitôt dès lors que le «piratage d’électricité» s’est visiblement généralisé aussi bien dans les zones rurales que dans les centres urbains. Ce n’est pas tout.

Le vol de cuivre, cette activité délictueuse, vient se greffer à tant d’autres «activités» qui continuent à faire l’objet de la traque des policiers et des gendarmes. La mafia du cuivre continue donc de sévir.

Le vol et la vente de ce métal sont devenus un simple exercice de routine qui est en pleine progression. C’est du moins ce qui ressort des statistiques des trois dernières années faisant état de plus d’une cinquantaine d’affaires de vol de câbles de cuivre, qui ont été traitées par la justice. Ce phénomène, qui fait des ravages, n’a épargné ni la Société nationale des transports ferroviaires ni la Sonelgaz, ni encore moins Algérie Télécom. Les pertes sont estimées à plusieurs millions de dinars.

La multiplication des cas de vols perpétrés contre de telles entreprises d’envergure démontre explicitement que, malgré tous les interdits, des bandes de malfaiteurs se sont spécialisés dans une telle «activité».

Un tour dans la localité de Chteibo sera sans aucun doute sanctionné par une nette conclusion: le mal règne en maître des lieux tant que cette petite bourgade continue à abriter des hangars et des dépôts spécialisés dans le stockage et le recel des objets volés destinés à leur revente, à la faveur de la petite occasion qui se présente en les exportant illégalement vers le voisin de l’Ouest, le Maroc