On ne le dira jamais assez, le Sida ne cesse de se propager dans notre société. Les médecins spécialistes ont à maintes reprises, tiré la sonnette d’alarme, incitant les citoyens à procéder au dépistage précoce, pour éviter toute mauvaise surprise.
Selon eux, la plupart des cas positifs, sont décelés hasardement, c’est-à-dire, lors d’une opération d’analyse ordinaire, ou pour un don de sang. Les dernières statistiques des services sanitaires du centre hospitalo-universitaire d’Oran (CHUO) ont fait état que les études portant sur le Sida ont ressorti l’existence de pas moins de 2.000 personnes atteintes de cette maladie dans la wilaya d’Oran. Dans le même cadre, il a été signalé que plus de 75% des porteurs de virus sont des jeunes âgés de moins de 35 ans.
Par ailleurs et selon les mêmes sources, pas moins de la moitié des cas ont été découverts d’une manière indirecte et suite aux multiples campagnes de don de sang. Les médecins et spécialistes ont déclaré que les citoyens ont toujours une réticence envers les campagnes de don de sang et cela à cause du faux cliché dont est victime cette procédure et qui induit à la peur existante de contracter la maladie, alors qu’il s’est avéré que c’est le moyen le plus efficace de dépistage d’une manière indirecte. Dans le même cadre, les statistiques ont fait état que près de 80% des contaminations sont dues aux rapports sexuels, non protégés, ensuite vient les drogués et l’utilisation d’objets contaminés. Toutefois, il en demeure, que plusieurs cas de femmes mariées porteuses de virus ont été découverts. Ces dernières auraient été contaminées par leurs propres maris, qui ont eu, auparavant, des relations non protégées, suite à des adultères. Autres modes fréquents de contamination, les rapports hétérosexuels, la brosse à dent, le rasoir et le lait maternel. Les responsables de la wilaya d’Oran ont mis tous les moyens, afin de rendre le dépistage accessible à toutes les populations des différentes communes, en assurant des services de proximité.
Dans ce cadre, des unités de dépistage sont installées au niveau de haï Seddikia, Sidi El Houari, au CHU et l’établissement hospitalo-universitaire (EHU). Mais avant cela, la volonté doit être le premier facteur pour entreprendre une action de prévention ou même de rétablissement, puisque malgré la multiplication des actions de sensibilisation et les campagnes de lutte contre le phénomène, il en demeure que le nombre de contaminés ne cesse de s’accroître, et les chiffres avancés par les services sanitaires demeurent malheureusement loin de la réalité. Ils seraient des centaines, qui ne déclarent pas leurs maladies, à cause du tabou et la complexité du rapport de notre société avec cette maladie meurtrière.
M.F