Entre vrais nécessiteux et faux pauvres, « actionnaires » d’un business juteux qui fleurit, le phénomène de la mendicité, à Constantine comme dans d’autres villes du pays, dépasse tout entendement et ses ramifications ne connaissent plus de bornes.
Des bébés de quelques jours à peine, placés à côté de leurs supposées mamans, sont exposés à longueur de journée comme « des bêtes de cirque », interpellant la compassion des passants.
Entre stratégie de marketing émotionnelle et détresse matérielle réelle, le spectacle est désolant, voire, à bien des égards dégradant. Il entache non
seulement l’image du pays, et ses efforts pour réduire le seuil de pauvreté et améliorer la qualité de vie des citoyens, mais « hypothèque » aussi l’avenir
de ces petits innocents et bafoue leur droit essentiel, celui d’être protégés contre toute forme d’exploitation.