Le phénomène a atteint son comble durant l’Assemblée sortante, Faut-il sanctionner les députés absentéistes ?

Le phénomène a atteint son comble durant l’Assemblée sortante, Faut-il sanctionner les députés absentéistes ?

L’absentéisme à l’APN, érigé en règle de conduite, concerne les 462 députés, issus des législatives du 10 mai dernier, actuellement en congé.

L’absentéisme à l’Assemblée populaire nationale est on ne peut mieux une pratique qui s’érige en règle de conduite tant qu’il n’est pas sanctionné. En France, par exemple, en cas d’absentéisme, les députés épinglés se voient infliger une retenue financière par absence non justifiée, soit 25 % de leur indemnité de fonction. En Algérie, l’absentéisme à l’APN est plutôt un phénomène soulevé, mais jamais sanctionné. Les députés sortants se sont illustrés, il est vrai, par leur absence des bancs de l’Hémicycle. Chemin faisant, il est à s’interroger d’ailleurs, si les nouveaux élus s’engageront à concrétiser les promesses faites aux citoyens et à les représenter au sein du Parlement. Mais le nouveau président de l’APN, Larbi Ould Khelifa compte remédier à ce problème, compte tenu du taux d’absentéisme constaté lors des précédentes Assemblées. Le bureau de l’APN a approuvé lors de sa réunion avant-hier les questions orales déposées à son niveau concernant cinq secteurs ministériels et les a transmises au gouvernement. Le bureau de l’APN a approuvé lors de sa réunion présidée par Larbi Ould Khelifa, cinq questions orales et les a transmises au gouvernement car remplissant les conditions de forme, a indiqué un communiqué de l’APN. La réunion du bureau intervient, selon la même source, une semaine après la clôture de la session de printemps de l’APN, donnant ainsi le signal à la préparation de la session d’automne en approuvant les questions orales et en les transmettant au gouvernement. Le P/APN a insisté, lors de cette réunion, sur le rôle fondamental du bureau dans l’activation de l’action de l’Assemblée et l’amélioration de sa prestation. «Il s’agit de rehausser l’image du député et de mettre en valeur le rôle de l’instance législative dans le domaine de ses compétences», a ajouté Ould Khelifa, mettant l’accent sur «la cohésion entre les membres du bureau et les présidents des commissions qui constitue le moteur de l’APN». Ce lien doit être complémentaire, a-t-il poursuivi, englobant l’appareil exécutif avec comme objectif l’intérêt général et la promotion de l’action institutionnelle en la hissant au niveau des attentes des citoyens. Le président de l’APN a, dans ce contexte, relevé l’importance de l’information et de la communication qui, dit-il, doivent faire connaître le rôle de l’Assemblée et le travail des députés. Pour Ould Khelifa, ce rôle relève de la responsabilité collective dévolue à chaque structure de l’Assemblée qui devrait être plus ouverte aux médias de manière à garantir la régularité du flux d’informations et l’établissement de passerelles. D’autre part, le bureau de l’APN a confirmé, lors de cette réunion, la vacance du siège de la députée Bensaâd Ilham de la circonscription électorale de Djelfa pour cause de décès et décidé d’informer le Conseil constitutionnel pour promulguer une décision inhérente à son remplacement. Mais, on aurait souhaité que Ould Khelifa évoque l’absentéisme qui est érigé en une pratique à laquelle s’appliqueront certainement les nouveaux députés. A rappeler que Larbi Ould Khelifa , dans son allocution prononcée le 2 juillet à la clôture de la session du printemps du Parlement, a souligné que la prochaine législature sera «exceptionnelle» et examinera, dans un climat de dialogue et de concertation, les questions majeures qui concernent le pays.

Par Yazid Madi