Madjer : «Les changement de Saâdane n’avaient aucun sens.»
Aussitôt l’information parue sur les colonnes du Buteur en exclusivité qu’on a commencé à réagir en Algérie. La nouvelle concernant l’éventuel retour de Rabah Madjer à la tête de la sélection a fait le tour d’horizon.
L’ex-star du football algérien et du FC Porto, auteur du but légendaire face au Bayern de Munich, serait en effet sur les tablettes de la fédération et pourrait effectuer son retour à la tête de la sélection.
Nous apprenons même que le bourreau de la RFA lors du Mondial espagnol de 1982 aurait le soutien des plus hautes autorités du pays pour redorer le blason du football algérien. Les nombreux inconditionnels des Verts sont presque unanimes à dire que Rabah Madjer est l’homme qu’il faut pour que les Verts franchissent une autre étape.
Les prochaines échéances importantes des Verts, éliminatoires de la CAN 2012 et 2013 ainsi que le Mondial 2014 constitueront, en effet, un tournant pour le football algérien. Certes, même si les avis diffèrents, une chose est sûre, Rabah Madjer représente la personnalité tant souhaitée par le peuple de par ses compétences mais surtout sa personnalité.
Son passé glorieux y est pour beaucoup
Dans la rue, on n’a pas manqué l’occasion de s’exprimer sur le sujet. Le parcours de Madjer en tant que joueur et son passé glorieux avec l’EN ou le FC Porto plaident en sa valeur. Ainsi, il jouit du soutien du peuple qui espère que Madjer contribuera au véritable départ du football algérien qui a commencé à retrouver ses vraies valeurs : «Madjer était un très bon joueur à son époque. Personne ne pourra oublier ce match face à l’Allemagne et son parcours avec le FC Porto.
Comme il a été un bon joueur, il sera aussi un grand entraîneur.» C’est ce que chuchotaient des personnes d’un certain âge dans une cafétéria à Bab El Oued. Pour certains, le fait que Diego Maradona ait pris les commandes de la sélection nationale d’Argentine, en dépit de tout ce qu’il a enduré, Madjer est capable de faire autant avec l’Equipe nationale qu’il a toujours portée dans son cœur : «Malgré sa mauvaise conduite, Maradona a quand même pris en main la sélection de son pays. Pourquoi pas alors Madjer qui est resté toujours un gentleman ?»
Son dernier passage à la tête de l’EN restera gravé dans les mémoires
Tout le monde n’a pas oublié le dernier passage de Madjer à la tête de l’EN, en 2011, après la grosse désillusion au Caire (5-2). Il est vrai que lors de la CAN 2002 au Mali, les Verts avaient quitté la compétition à l’issue du premier tour, mais le véritable travail de Madjer avait commencé juste après.
En effet, il avait lancé des joueurs inconnus dans le bain, tels que Salim Arribi qui s’est affirmé deux ans après sous la coupe de Saâdane lors de la CAN 2004. Madjer avait réussi à mettre en place une équipe qui avait réussi à tenir en échec la Belgique chez elle à Bruxelles, alors qu’elle avait réussi à battre les champions du monde en titre une semaine après à Paris (1-2).
Le peuple se remémore cette période : «Le dernier passage de Madjer à la tête de l’EN restera inoubliable. Il avait fait beaucoup de choses avant qu’on ne le limoge, sans aucune raison apparente. Il avait réussi à mettre une équipe en place et pourtant, il n’y avait pas de bons joueurs. Avec un tel groupe, il pourra réussir beaucoup de choses.»
Personne ne pourra oublier ses larmes en direct sur le plateau d’Al Jazeera après que l’Algérie eut été humiliée par le Gabon à Annaba
En Algérie, on n’est pas prêt d’oublier le 5 septembre 2004, lorsque l’Algérie avait été humiliée par le Gabon à Annaba (0-3). Ce jour-là, Madjer était consultant sur Al Jazeera Sports qui avait retransmis le match en direct. Après le troisième but gabonais, il a explosé en pleurs, tellement touché par cette débâcle. Le lendemain, toute la presse a évoqué cette affaire. Six ans après, elle est toujours vivace dans les esprits.
Dans le même café de Bab El Oued, un homme d’un certain âge dira à son ami, pessimiste, quant à une éventuelle arrivée de Madjer : «Madjer aime l’Algérie. Moi, je n’ai pas oublié ses larmes en direct sur le plateau d’Al Jazeera après la défaite (0-3) face au Gabon ici en Algérie. Madjer est connu pour son attachement au pays.»
Il ne badine pas avec la discipline, Mezaïr et Bourahli en ont été le meilleur exemple
Un trait de son caractère, c’est qu’il ne tolère aucun écart disciplinaire. Hichem Mezaïr et Issaâd Bourahli sont des exemples vivants. Il les a écartés de l’EN pour une affaire qui a fait couler beaucoup d’encre. Madjer n’a pas hésité une seconde à sévir afin de maintenir la stabilité et la sérénité au sein du groupe. Pourtant, Bourahli était le meilleur attaquant du championnat national et Mezaïr le meilleur à son poste. En homme averti, Madjer lui a trouvé un remplaçant en la personne de Gaouaoui, découvert quelques jours seulement avant le début de la CAN 2002. En évoquant l’épopée Madjer, des supporters accostés nous ont confié : «Avec un tel groupe, à sa tête Rabah Madjer, on pourra remporter la CAN.
Madjer : «Les changement de Saâdane n’avaient aucun sens»
Le probable futur entraîneur de l’Equipe nationale, Rabah Madjer, a beaucoup critiqué les changements effectués par Rabah Saâdane sur le plateau de la chaîne Al Arabiya. En effet, le joueur emblématique du football algérien n’a pas cessé de dire que Rabah Saâdane a effectué des changements poste pour poste (Djebbour-Ghezzal, Ziani-Ghedioura, Matmour, Saïfi). Madjer voulait dire que les changements de l’entraîneur national n’ont pas porté leurs fruits.