Sous l’effet d’une appréciation du dollar et d’une hausse de la production iranienne, les cours du pétrole brut ont fini une nouvelle fois en nette baisse mercredi pour la troisième journée consécutive, s’afficant à 44 dollars/baril.
Vers 02h25 GMT, le cours du baril de light sweet crude (WTIWTI Le West Texas Intermediate (WTI), pour livraison en juin reculait de 7 cents à 43,58 dollars dans les échanges électroniques en Asie. Quant au baril de Brent, référence européenne du brut, pour livraison en juillet, cédait 6 cents, à 44,91 dollars.
Les prix ont atteint la semaine dernière leur plus haut niveau de l’année, en raison de signes d’une reprise en Chine, d’un affaiblissement du dollar et d’espoirs de nouvelles discussions entre producteurs sur un gel de la production. Cependant, les cours du pétrole brut ont fini une nouvelle fois en nette baisse mardi, victimes d’un dollar stabilisé et d’inquiétudes pour la demande face à une offre dont la modération tarde à se concrétiser.
D’autant que le tableau n’est guère plus florissant du côté de l’offre, puisque les derniers chiffres sur la production de l’OPEP en avril, publiés par les agences Bloomberg et Reuters, sont proches des niveaux records de janvier, notamment en raison de l’Iran et de l’Irak, qui ont nettement augmenté leur production le mois dernier. Les informations selon lesquelles des pays membres de l’OPEP ont accru leur production ainsi qu’une correction subie par les cours, dont le mouvement haussier était dernièrement exagéré, expliquent que le prix du pétrole a été faible toute la journée, soulignait pour sa part Jasper Lawler, analyste chez CMC Markets.
En quête d’indices supplémentaires sur le niveau actuel des excédents mondiaux, les investisseurs guetteront désormais la publication, après la clôture des échanges, des estimations de l’association professionnelle American Petroleum Institute (API) sur l’état des réserves américaines de brut, avant les chiffres officiels du département américain de l’Énergie (DoE) attendus mercredi.