Les prix du pétrole baissaient mardi en cours d’échanges européens, dans un marché prudent, les investisseurs scrutant Vienne où l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) se réunit cette semaine.
Vers 11H00 GMT (12H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier valait 63,23 dollars sur l’Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 59 cents par rapport à la clôture de lundi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de « light sweet crude » (WTI) pour la même échéance cédait 54 cents à 57,57 dollars.
« La question qui accapare l’esprit de toute personne impliquée dans le marché du pétrole est quel impact aura, sur l’équilibre de l’offre et de la demande et sur les prix du pétrole, l’issue des réunions » jeudi de l’Opep seule, mais aussi avec ces partenaires hors cartel, a observé Tamas Varga, analyste chez PVM.
Les investisseurs attendent surtout de voir si l’Opep et ses partenaires vont fournir des détails sur l’avenir au-delà de mars 2018 de leur accord de limitation de la production.
Cet accord, appliqué depuis début 2017, vise à limiter l’offre mondiale pour permettre aux prix, qui ont souffert d’une surabondance de la production entre 2014 et 2016, de se ressaisir.
Les observateurs s’attendent dans l’ensemble à ce qu’une prolongation jusqu’à fin 2018 soit annoncée jeudi, une possibilité déjà largement intégrée aux cours.
Ainsi, si l’Opep et ses partenaires ne répondent pas aux attentes élevées des investisseurs, « nous voyons un risque de correction » à la baisse sur les prix du pétrole, ont prévenu les analystes de Commerzbank.
De son côté, le cours du WTI subissait une pression supplémentaire après l’annonce lundi du colmatage aux États-Unis de la fuite sur l’oléoduc Keystone, dont les opérations de livraison de pétrole devaient reprendre progressivement mardi.
« Noël était arrivé en avance pour les investisseurs pariant sur une hausse du WTI en cette fin d’année, mais cela n’a pas duré », a commenté Tamas Varga.
En effet, le cours du WTI n’aura que brièvement profité de l’interruption de l’approvisionnement de pétrole par l’oléoduc Keystone, qui relie des exploitations de sables bitumineux au Canada à notamment Cushing en Oklahoma (centre-sud des États-Unis), où sont stockés les barils de brut servant de référence au pétrole coté à New York.