Le pétrole à moins de 80 dollars, Les énergies renouvelables à la rescousse

Le pétrole à moins de 80 dollars, Les énergies renouvelables à la rescousse
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La satisfaction des besoins énergétiques du pays est basée actuellement sur les hydrocarbures

Pour les pays producteurs de pétrole, il est difficile de revenir aux prix antérieurs après que ceux-ci aient chuté à moins de 80 dollars.

Les énergies renouvelables semblent de nouveau un moyen rêvé de faire face à l’exploitation à outrance des énergies fossiles. Même l’Algérie a opté pour ce choix même si d’autres voies s’offrent à elles comme l’exploitation du gaz de schiste. En tout cas, le programme national de développement des énergies nouvelles et renouvelables et de l’efficacité énergétique pour la période 2011-2030 a été adopté par le gouvernement en date du 3 février 2011. Selon le centre de développement des énergies renouvelables, l’Algérie ambitionne de produire 40% de son électricité à l’horizon 2030 à partir des énergies renouvelables et également de se positionner comme fournisseur majeur d’électricité verte en direction du marché européen en se fixant un objectif d’exportation de 10.000 MW en partenariat à la même échéance.

Le centre ajoute que ce programme constituera aussi le vecteur de développement d’une industrie nationale des énergies renouvelables qui s’appuiera sur les compétences existantes en mettant en valeur l’effort de recherche et de développement dans les différents domaines liés à ces industries.

LG Algérie

Actuellement, la satisfaction des besoins énergétiques du pays est basée actuellement sur les hydrocarbures, notamment le gaz naturel qui est la principale source d’énergie utilisée. Mais il est constaté qu’il n’est fait appel aux autres formes d’énergie que lorsque le gaz ne peut pas être mis à contribution. La raison à cela en est que le modèle de consommation énergétique est conforté par le fait que le gaz naturel se place comme l’énergie la moins chère pour le consommateur. Le peu d’engouement pour les énergies nouvelles revient donc au fait que le pouvoir d’achat est faible.

Mais est-ce viable à long terme. Selon le centre, la reconduction du modèle de consommation énergétique actuel rendra problématique l’équilibre offre-demande pour cette source d’énergie. «A titre d’illustration, les niveaux de nos besoins en gaz naturel se situeraient aux horizons 2020 et 2030, respectivement à 54 milliards de m3 et 102 milliards de m3. A ces besoins du marché national s’ajouteraient les volumes à exporter nécessaires pour le financement de l’économie nationale», est-il souligné. Aux mêmes horizons 2020 et 2030, la consommation d’électricité devrait se situer respectivement à plus de 80 TWh et 150 TWh. Dans ce cas, il n’y aurait plus de quantités supplémentaires économisées sur la consommation locale et qui pourraient être exportées.

Ce sont ces considérations qui dictent la nécessité d’intégrer les énergies renouvelables dans la stratégie d’offre énergétique à long terme, tout en accordant un rôle important aux économies d’énergies. C’est l’Agence pour la promotion et la rationalisation de l’utilisation de l’énergie (Aprue) qui a lancé un programme pour mesurer l’efficacité énergétique dans le bâtiment dans la perspective d’intégrer cette démarche dans la construction et pour économiser la consommation d’énergie des ménages. Touchant plusieurs wilayas du pays, ce projet pilote, baptisé Ecobât, a pour but principal d’évaluer les gains d’énergie en chauffage et en climatisation qui sont des points essentiels, avait indiqué Mohamed-Salah Bouzeriba, directeur général de l’Aprue.