Le petit commerce domine, La grande distribution stagne

Le petit commerce domine, La grande distribution stagne

La grande distribution n’a connu aucune évolution ces dernières années, ne représentant que 0,25% du commerce de détail de produits alimentaires, lequel secteur reste largement dominé par le petit commerce comme les épiciers et les superettes.

Selon les chiffres du Centre nationale du Registre de Commerce (CNRC), l’année 2013 a enregistré une stagnation de la grande distribution contre 113.606 magasins (épiceries) et 2.510 superettes. En effet, le petit commerce domine l’activité de la distribution en 2013, enregistrant une forte croissance depuis plusieurs années. L’Algérie comptait à fin 2013, environ 360 supermarchés et six (6) hypermarchés contre 2.000 hypermarchés et 10.500 supermarchés en France. La grande distribution représente moins de 0,25% de la distribution au détail de produits alimentaires.

Le secteur de l’alimentation générale figure parmi les activités les plus répandues chez les opérateurs exerçant dans le commerce de détail et représente environ 34% de l’ensemble des sous-secteurs du commerce de détail. En 2012, les estimations des volumes d’affaires du commerce de détail avait évalué le sous-secteur de l’alimentation générale à 1.630 milliards DA, soit 48% de l’ensemble des activités du commerce de détail. Le nombre d’emplois directs global généré par ce secteur est évalué à plus de 450.000.

Selon des responsables du secteur, le réseau de la distribution en Algérie doit relever plusieurs défis dictés par l’évolution des modes de consommation dans le monde.

UN RÉSEAU ENCORE EMBRYONNAIRE

«C’est un maillon (la grande distribution) de grande importance car il participe à la structuration du tissu économique du pays à travers la valorisation de la production nationale. En Algérie, la grande distribution est dans sa phase embryonnaire», a estimé le ministre du Commerce dans une déclaration à l’APS.

Ce genre d’activités «nécessite des moyens très importants et c’est pour cette raison qu’il est d’ailleurs éligible au code de l’investissement », a-t-il fait remarqué. Il a rappelé dans ce sens que le ministère avait mis en place en 2012 un texte fixant les conditions et les modalités d’implantation et d’organisation de ces espaces commerciaux. Selon le texte, les grandes surfaces de types supermarchés et hypermarchés doivent réaliser au moins 60% de leur chiffre d’affaires à la commercialisation de la vente des produits nationaux. L’hypermarché doit disposer, entre autre, d’une surface de vente supérieure à 2.500 m2 et d’aires de stationnement pour les véhicules d’une capacité minimale de 1.000 m2.

L’implantation des grandes surfaces, types hypermarchés, est autorisée uniquement en dehors des zones urbaines, conformément aux instruments d’urbanisme. «L’indisponibilité du foncier, notamment autour des grandes agglomérations, bloque le lancement de plusieurs projets», a souligné M. Benbada. Pour le ministre du Commerce, le développement de la grande distribution en Algérie permettra de moderniser le réseau commercial, d’assurer la disponibilité des produits et la stabilité des prix et d’introduire une nouvelle culture de consommation.

En plus «c’est un secteur générateur d’emplois, il propose plus d’une dizaine de professions», souligne de sa part Abdelaziz Ait Abderrahmane, directeur général de la régulation et de l’organisation des marchés au ministère du Commerce. «Dans une économie de marché, l’Etat se désengage complètement de la distribution.

C’est au tour des investisseurs privés de se lancer dans les activités de la grande distribution », a-t-il ajouté. Il a indiqué dans ce cadre que les walis ont été saisi pour faciliter l’implantation de ce type d’infrastructures devant améliorer la traçabilité des produits et faciliter la tâche des agents de contrôle.

Mehdi F.