Le personnel de l’éducation déplore des promesses non-tenues : La rentrée menacée?

Le personnel de l’éducation déplore des promesses non-tenues : La rentrée menacée?
le-personnel-de-leducation-deplore-des-promesses-non-tenues-la-rentree-menacee.jpg

Menace sur la rentrée scolaire. Les personnels d’intendance de l’éducation de 42 wilayas du pays sont très remontés contre Boubekeur Benbouzid, le ministre de tutelle, accusé de ne pas avoir honoré ses propres engagements et les lois de la République.

Les membres du nouveau syndicat national des intendants de l’éducation, affilié à l’UGTA, le syndicat officiel, fustigent l’attitude du ministre pour son manque d’écoute et l’absence de prise en charge de leurs revendications.

« Nous avons été reçus par le ministre en mars dernier. Ensemble, nous avions mis en place une commission. Lors de cette rencontre, le ministère s’est engagé de manière solennelle à régler nos problèmes qui trainent depuis des lustres. A la rentrée, faute d’honorer ses engagements contenus dans le PV de la commission, il a plutôt tenté de nous diviser afin de gagner du temps », s’insurge M. Boudjemâ Abdelli, membre du syndicat à l’occasion d’une conférence de presse organisée mardi à Alger.

Promesses non-tenues

Au ministre de tutelle, il est reproché la non-application du décret exécutif n°08-315 du 11 octobre 2008, portant statut particulier des travailleurs de l’éducation. Celui-ci stipule dansson article 2 que le personnel de l’intendance est un corps indissociable du secteur de l’éducation, insiste M. Abdelli.

Or, cette catégorie de travailleurs est la seule de la fonction publique et du « ministère de l’Education, à être exclue des indemnités spécifiques relative à nos tâches administratives, pédagogiques, financières et comptables », explique M. Abdelli.

Les syndicalistes affirment que les intendants de l’éducation ont été, en vertu la promulgation du décret exécutif 10-78 du 24 février 2010, exclus du bénéfice des indemnités d’expérience pédagogique et de l’indemnité de documentation.

« Le décret exécutif 10-78, qui fixe le système de rémunération et les primes, vient en contradiction avec le décret exécutif n°08-315 du 11 octobre 2008 et a créé des disparités matérielles et immatérielles énormes », estime M. Boubaha Abdelouahid secrétaire général d ce syndicat.

Pour M. Abdeli, les répercussions du décret 10-78 sur les salaires des personnels d’intendance ont été négatives puisque les augmentations relevées sont de l’ordre de 500 à 1 200 DA, alors que les autres corps ont bénéficié de 6 000 à 8 000DA. Entre le sextuple et le septuple.

Menaces

Les membres du syndicat devaient rencontrer le ministère de tutelle dans l’après-midi du mardi pour tenter de désamorcer la situation. « S’il (benbouzid,Ndlr) rechigne encore à ignorer ses promesses, nous allons abattre nos cartes », menace M.Boubaha.

Outre la reconduction d’une grève nationale, annoncé pour la rentrée scolaire mais gelée après un début de dialogue, les intendants de l’éducation comptent décréter un « boycott administratif » sur nombre d’activités administratives, pédagogiques, financières et comptables dans les établissements scolaires.

« Si le ministre fait montre d’une mauvaise foi, nous allons cesser la gestion financière des fonctionnaires, des cantines scolaires et de centres d’orientation scolaire ainsi que la vente des articles scolaires et la prime de scolarité. Les établissements risquent d’être fortement perturbés », ajoute le secrétaire général du syndicat.

Les personnels d’intendance de l’éducation représentent moins de 8% des travailleurs des l’éducation nationale, selon ce syndicat.