Natif d’Alger, Jean-Claude Beton avait fait renaître le projet Orangina dans les années 1950 avant de conquérir le marché français à partir de Marseille. Il y est mort lundi 2 décembre à 88 ans.
Orangina a perdu, non pas son fondateur, mais celui qui a, à grands coups de génie marketing et d’inspirations publicitaires, lui a permis de conquérir la planète : Jean-Claude Beton est mort lundi dernier à Marseille. C’est de cette ville qu’au début des années 1960 il était parvenu à conquérir le marché français des boissons gazeuses. Car Orangina est né de l’autre côté de la Méditerranée, en Algérie précisément, à Boufarik, une petite ville située près d’Alger.
C’est ici qu’est né Jean-Claude Beton en 1925, mais c’est son père, négociant, qui avait ramené d’une foire de Marseille la recette du futur soda, inventée par un pharmacien espagnol : un concentré d’orange dilué dans de l’eau carbonatée et une pincée d’huile essentielle.
Première usine de fabrication à Vitrolles
Retardé par la guerre d’Espagne puis la deuxième guerre mondiale, le projet Orangina est donc ressorti du grenier vingt ans plus tard grâce au fils Beton qui donne à la marque ses lettres de noblesse : un goût unique, un logo célèbre et une bouteille ventrue et râpeuse qui s’inscrira dans l’imaginaire des consommateurs.
C’est sur cette base marketing solide qu’Orangina a prospéré, en Afrique du Nord d’abord, puis en France où la première usine de fabrication est installée à Vitrolles et le siège de la Compagnie française des produits Orangina à Marseille. Dans les années 1980, le produit avait été lancé aux Etats-Unis sous le nom d’Orelia. Un an plus tard, le groupe est racheté par Pernod Ricard.
Jean-Claude Gaudin, maire de Marseille, a salué en Jean Claude Beton un « inventeur de génie, à l’avant-garde de la communication et du marketing » dont le « soda aux célèbres courbes a participé à l’essor économique de la ville et marqué de nombreuses générations du monde entier ».
