Le feuilleton sur la mort ou non du fondateur de l’autoproclamé État islamique (Daech), Abu Bakr al-Baghdadi, se poursuit, avec une nouvelle déclaration des États-Unis qui affirment que ce chef terroriste est toujours vivant, allant ainsi à contresens des informations le donnant mort dans un raid aérien en Syrie. Selon le Pentagone, il est bel et bien vivant, mais il ne commande plus au sein de son organisation. “Le chef de Daech, al-Baghdadi, a été suspendu du commandement au sein de Daech”, a déclaré lundi un porte-parole du ministère américain des Affaires étrangères lors d’un briefing devant les journalistes au Pentagone. “Le leader de Daech, al-Baghdadi, ne «participe à aucune prise de décision au jour le jour» ou ne réalise pas le commandement ou le contrôle, «autant que nous pouvons le dire»”, lit-on sur le site de l’agence de presse moscovite Spoutnik News.
Cette sotie américaine intervient quelques jours seulement après l’annonce par l’Organisation syrienne de défense des droits de l’homme (OSDH) de la mort du chef de Daech, alors que Moscou affirme chercher toujours la bonne information. Depuis 2014, des rumeurs et des informations sur la mort du chef de l’organisation djihadiste ont régulièrement circulé mais elles n’ont jamais été confirmées. Abou Bakr al-Baghdadi n’a plus donné signe de vie depuis un enregistrement audio diffusé en novembre 2016, peu après le lancement de l’offensive sur Mossoul, dans lequel il exhortait ses hommes à lutter jusqu’au martyre.