Le Pentagone accuse la mosquée de Lyon

Le Pentagone accuse la mosquée de Lyon

Le document révélé par Wikileaks a fait l’effet d’une bombe dans la communauté musulmane de Lyon.

Le site a publié une liste du Pentagone pointant une dizaine de mosquées et centres islamiques qui auraient été utilisés par Al-Qaïda pour recruter, aider et entraîner ses militants. Sont notamment cités la Grande mosquée de Lyon (Laënnec) en France, celle de l’Institut culturel islamique de Milan en Italie, la mosquée Al-Sunna à Montréal au Canada, mais aussi un local loué au club de jeunes Four Feathers, près de Baker Street, à Londres.



Ce document devait aider les enquêteurs américains dans leurs interrogatoires des détenus de Guantanamo. Le recteur de la grande mosquée de Lyon Kamel Kabtane a vivement réagi, se disant “outré” par ces accusations. Les qualifiant de “ridicules”. Le responsable s’est défendu dans un communiqué, soulignant : “C’est donc le monde à l’envers que de voir l’administration américaine s’engager dans de telles analyses à partir de son expérience de Guantanamo.”

“C’est inadmissible”

Il a demandé à être reçu par l’ambassadeur des États-Unis car il entend “lui dire de vive voix qu’il est inadmissible de porter des soupçons aussi graves et destructeurs sur la mosquée, ses responsables et ses fidèles”. La communauté musulmane lyonnaise avait déjà été en émoi en 2004. L’imam de Vénissieux, Chellali Benchellali, aurait été expulsé vers l’Algérie, après avoir été soupçonné d’être proche du Groupe salafiste pour la prédication et le combat. On lui reprochait d’inciter à la haine raciale et à la violence lors de ses prêches