Le PDG d’Air Algérie, Abdelouahid Bouabdellah, jette l’éponge. Selon des informations concordantes obtenues par DNA, le directeur de la compagnie aérienne algérienne a déposé sa démission au cours de ces dernières 48 heures. Celle-ci aurait été acceptée par les autorités. Agé de 58 ans, m. Bouabdellah a dirigé plusieurs entreprises publiques avant d’être nommé en mars 2008 à la tête de la compagnie aérienne.
Selon plusieurs sources contactées par DNA, M.Bouabdellah, nommé à la tête d’Air Algérie en mars 2008, a décidé de quitter son poste il y a de cela cinq jours. Au cours d’une réunion tenue avec une quinzaine de cadres de la compagnie, le PDG a fait part de sa décision de quitter l’entreprise. « J’en ai marre ! Je vais démissionner », aurait-il lancé au cours de cette réunion.
La démission du patron d’Air Algérie qui aurait été déposée dimanche 6 mars a été finalement acceptée. Nos multiples tentatives de joindre M. Bouadbdellah ont été infructueuses. Son téléphone portable ne répondait plus. Son secrétariat non plus.
Lundi soir, la confusion régnait encore sur cette démission surprise. Mardi dans la matinée, la compagnie n’a pas encore officiellement réagit à cette annonce.
Le site du quotidien El Watan qui fait état du départ du PDG d’Air Algérie indique que ce dernier pourrait faire l’objet d’un limogeage.
El Watan affirme également que le remplaçant de M. Bouabdelah serait Ben Ahmed Abdelkrim, délégué d’Air Air Algérie à Paris et fils de Mohamed Ben Ahmed Abdelghani, ancien chef du gouvernement sous la présidence de Chadli Bendjedid dans les années 1980.
Toutefois, des sources à Paris indiquent à DNA que celui-ci n’a pas été, pour l’heure, contacté pour prendre la succession du PDG démissionnaire.
Agée de 58 ans, Abdelouahid Bouabdellah est arrivé à la tête d’Air Algérie en mars 2008 neuf mois après le décès de l’ancien PDG Mohamed Tayeb Benouis.
Ancien député du FLN (Front de libération nationale) dont les parents sont originaires d’Oujda, au Maroc, Bouabdellah a fait sa carrière dans le secteur étatique en dirigeant plusieurs grandes entreprises publiques tel que Cosider, compagnie de BT, la CNEP (Caisse nationale d’épargne et de prévoyance, ou encore l’ANEP (Agence nationale d’édition et de publicité), l’entreprise qui gère la publicité du secteur public.
Bien qu’il ne soit pas un professionnel du métier – contrairement à son prédécesseur Tayeb Benouis qui fut commandant de bord -, M.Bouabdellah a fini par être parachuté à la tête de la compagnie nationale en mars 2008.
Trois ans, presque jour pour jour, après son arrivée à la tête d’Air Algérie, il jette donc l’éponge.