Face aux appréhensions de l’Union générale des travailleurs algériens, le patronat tente de rassurer en se déclarant favorable à l’augmentation des salaires qui sera effective après la fin des négociations sur les conventions de branches.
C’est même une des préoccupations des chefs d’entreprises. Le président de la Confédération générale des e n t r e p r e n e u r s algériens(CGEA), Habib Yousfi, l’a clairement affirmé en faisant de l’amélioration du pouvoir d’achat une » priorité « . » Il y a une volonté du secteur privé pour résoudre ce problème « , a-t-il déclaré, hier sur les ondes de la radio chaîne III.
Pour Habib Yousfi, on ne peut dissocier le volet social de l’économie. » Nous avons besoin d’une stabilité sociale pour développer la production « , a-t-il dit. Les négociations engagées entre le patronat et l’UGTA, à travers la révision des conventions de branches de 2006 qui sont » dépassées « , détermineront en tout cas, le niveau de l’augmentation des salaires, qui prendra en compte la » santé financière de chaque branche « .
Mais une chose est sûre, toutes les filières seront concernées par cette décision entérinée, pour rappel, lors de la dernière tripartite. Habib Yousfi a annoncé, a cet effet, que le » minimum sera accordé aux entreprises en difficulté afin de permettre à tous les travailleurs de vivre dignement « .
Pour ce qui est du projet de code du travail, le président de la CGEA a transmis le souhait du patronat pour débattre sur ce dossier, précisant qu’une date sera fixée lors la mini tripartite prévue avant la fin du mois de mars prochain.
Il se dit, par ailleurs, favorable aux options de la » flexibilité de l’emploi et la contractualisation « , ajoutant que c’est un » chantier énorme « . Selon lui, le ministère du Travail a » dû reprendre l’ensemble des recommandations des organisations internationales auxquelles l’Algérie a adhéré. C ‘est pour cette raison que la finalisation du document a pris tout ce temps « .
Habib Yousfi, est revenu en outre, sur la loi de finance complémentaire 2009 et la loi de finances 2010 qu’il qualifie dans leur globalité de positives car elles marquent une nouvelle « orientation de l’économie nationale qui permet de développer davantage la production nationale « .
Néanmoins, il espère que des » exceptions soient faites pour certaines entreprises afin d’importer directement les intrants sans passer par le Credoc « , appelant au passage le Premier ministre à » trancher sur cette question « . Cette proposition est même inscrite dans le dossier du groupe de travail installé, suite à la décision de la dernière tripartite.
L’autre groupe de travail se penche sur les relations banques – entreprises et le » problème d’accès aux crédits « . Habib Yousfi juge que des » réticences existent encore au niveau des banques « . Il affirme enfin, que les deux dossiers seront sur la table du Premier ministre avant le 31 mars.
Abdelghani M.