Le patron du Front de libération national (FLN), majoritaire à l’Assemblée nationale algérienne, visé par une procédure de destitution lancée par des dirigeants du parti, a affirmé vendredi avoir gagné un vote de confiance au Comité central du parti, selon l’agence l’APS.
Selon M. Belkhadem, le comité central, l’instance suprême du parti, lui a renouvelé sa confiance par 221 voix sur 333 à l’ouverture de sa réunion à huis-clos, vendredi soir dans un hôtel de la station balnéaire de Sidi Fredj, à l’ouest d’Alger, a précisé l’agence de presse APS.
M. Belkhadem a appelé ses détracteurs a à « se soumettre à la décision de la majorité qui lui a renouvelé sa confiance », selon la même source.
Le chef de file du courant contestataire, l’ancien ministre Boudjemaâ Haïchour, a contesté les propos de M. Belkhadem qu’il a accusé d’avoir « opéré un coup d’état organique ».
« Il n’y a pas eu de vote lors de cette réunion. Dès son ouverture, les partisans de Belkhadem ont affirmé être en possesion d’une liste, validée par un huissier de justice, de plus de 200 membres du Comité central favorables à son maintien à la tête du parti », a déclaré à l’AFP M. Haichour.
« M. Belkhadem n’a pas voulu affronter l’urne et par son attitude, il a provoqué des affrontements entre les militants du parti », a-t-il ajouté.
Le FLN, est, depuis les élections législatives du 10 mai, en proie à une crise ouverte au sein de sa direction dont une partie veut destituer son secrétaire général M. Belkhadem.
Des membres de la direction du FLN, arrivé en tête des élections législatives du 10 mai avec 208 sièges sur 462, avaient annoncé au moi de mai avoir lancé une procédure de destitution contre M. Belkhadem.
La crise couve au sein du FLN depuis avril quand 220 membres du comité central sur 345 ont réclamé le départ de M. Belkhadem, accusé d’avoir exclu « les symboles » du parti des listes des législatives du 10 mai.
M. Belkhadem, ministre d’Etat et représentant personnel du président Abdelaziz Bouteflika, est à la tête du FLN depuis 2005, après la chute de l’ancien secrétaire général et ex-Premier ministre Ali Benflis.