le patron de CEVITAL a assuré hier depuis le Brésil, Issad Rebrab : “Je rentre à Alger dès la fin de ma mission”

le patron de CEVITAL a assuré hier depuis le Brésil,  Issad Rebrab : “Je rentre à Alger dès la fin de ma mission”

Joint hier tard au téléphone, Issad Rebrab a déclaré qu’il ne cessera pas de “réclamer la levée des blocages dont souffrent les chefs d’entreprise”.

“Je rentrerai le plus normalement du monde à Alger à la fin de ma mission”, a affirmé, hier, Issad Rebrab, dans une déclaration exclusive à Liberté depuis le Brésil où il se trouve actuellement en mission. Réagissant à la rumeur faisant état d’un risque d’arrestation qu’il encourerait à son retour au pays, Issad Rebrab reste plus que jamais serein. “Je n’ai absolument rien à me reprocher”, a-t-il martelé, ajoutant qu’il “ne cessera pas de demander la levée des blocages des projets d’investissement pour l’ensemble des chefs d’entreprise”.

“Car, a-t-il ajouté, ces derniers ne veulent qu’une chose : créer des richesses et des emplois dans notre pays qui en a plus que jamais besoin en ces temps de crise.”

Dans sa déclaration, le patron du groupe Cevital a également insisté sur la nécessité pour les responsables de l’état “de respecter la liberté d’entreprendre, un droit consacré par la Constitution”. Et Issad Rebrab de conclure sa déclaration en soulignant : “Il est aujourd’hui urgent de libérer toutes les initiatives dans l’intérêt de notre pays.”

Cevital Béjaïa : le collectif des travailleurs se dit prêt à investir la rue Par ailleurs, les rumeurs sur une éventuelle arrestation du patron de Cevital ne laissent pas indifférents les salariés du groupe. En effet, les employés du complexe Cevital de Béjaïa se sont spontanément mobilisés, a-t-on constaté, hier, sur place. Le collectif des travailleurs, qui multiplie les réunions et les assemblées générales en dehors des horaires de travail, se prépare même à investir la rue, si besoin est. C’est là, la résolution principale retenue, hier, lors d’une AG extraordinaire tenue en fin de journée.

Selon les travailleurs rencontrés hier sur le site de Béjaïa, il s’agit pour eux d’exprimer leur soutien au président du Groupe, M. Issad Rebrab, qui se trouve actuellement au Brésil, de défendre le Groupe, qui emploie plus de 11 000 travailleurs sans oublier les centaines de milliers d’emplois indirects et d’exiger enfin la levée des blocages des projets de Cevital, notamment ceux prévus dans la wilaya de Béjaïa.

Le collectif des travailleurs, qui n’a pas fixé de date pour son action de rue, a retenu le principe d’une déclaration-appel aux citoyens de Béjaïa et aux représentants de la société civile pour qu’ils se solidarisent avec lui et manifestent leur soutien, car il y va de l’intérêt d’une région et d’un pays ; plus encore, le Groupe Cevital ayant des filiales aux quatre coins du pays.

Un travailleur dira : “Nous nous mobilisons pour sauver notre outil de travail. Le complexe de Béjaïa emploie plus de 3 000 salariés ; ce sont 3 000 familles qui en vivent. Et nous aspirons à en recevoir des milliers d’autres, pour peu que les projets du Groupe se réalisent et ne soient pas l’objet de blocages, comme c’est le cas présentement.”