Le passeport de Said Sadi volé à Paris la veille de la marche du 19 février

Le passeport de Said Sadi volé à Paris la veille de la marche du 19 février

Le président du RCD, Said Sadi, n’était pas présent samedi 19 février à la marche organisée par la Coordination nationale pour le changement et la démocratie. Son absence à ce rassemblement réprimé par la police a suscité moult interrogations.

En France depuis la fin de la semaine dernière, Said Sadi s’est fait voler son passeport à Paris, l’empêchant ainsi de prendre l’avion pour regagner Alger, selon un communiqué du RCD dont DNA a obtenu une copie. Ce qui l’a empêché d’être présent à la marche, semble suggérer le communiqué.

« A Paris le passeport du Dr Saïd Sadi a été subtilisé, ce qui l’a empêché de prendre le premier avion pour assister au départ de la marche, indique le communiqué du parti. Il lui a fallu se rendre au consulat pour obtenir un laissez passer. Comme par hasard le photographe du quotidien Ennahar, organe officiel des officines de la désinformation, était informé du triple report du départ du président du RCD de la capitale française. Il se trouvait à l’aéroport d’Alger au moment même ou Saïd Sadi en sortait. »

Que s’est-il passé au juste ?

Selon des informations obtenues par DNA, Said Sadi a été cornaqué par deux groupes de deux « anges gardiens » qui ont été chargés de sa filature dés son arrivée en France mercredi 16 février.

Vendredi, alors s’était momentanément absenté au cours d’une rencontre dans un café parisien, Sadi s’est rendu compte que sa veste avait été déplacée d’endroit.

C’est samedi 19 février, au moment de l’enregistrement des bagages, à l’aéroport de Roissy, qu’il s’est rendu compte que son passeport lui avait été volé.

Le président du RCD a du donc voyager avec un laisser passer délivré par le consulat d’Algérie à Paris.

Said Sadi qui a regagné Alger samedi 19 février en fin de matinée se trouvait à Paris depuis le 16 février.

Il avait accordé des entretiens à des chaines de télévisions françaises (France 24, LCI et France3). Son départ en France ainsi que son programme d’activités avaient été annoncés la veille par le quotidien arabophone Ennahar qui semble décidément et étrangement être bien informé à l’avance des déplacements de Said Sadi.

La présence du chef du RCD à la manifestation réprimée du samedi 12 février avait suscité une certaine controverse sur le net et parmi certaines associations qui l’ont accusé de faire de la récupération politique.

Son absence au rassemblement du samedi 19 février ne manquerait donc pas de donner lieu à d’autres polémiques.

Une fois de plus le pouvoir algérien a dévoilé sa nature, ses méthodes et ses intentions.

Agrippé à ses intérêts, il n’a plus que les pratiques de bandes maffieuses à opposer à la contestation populaire.

A Alger, le docteur Tahar Besbas, représentant du RCD à la CNCD, a été sauvagement agressé.

A l’heure actuelle il est toujours à l’hôpital pour traumatisme crânien et diverses blessures aux membres inférieurs.

C’est un officier de police en uniforme, assisté de trois agents qui l’a ciblé dés la matinée. Une fois isolé, il le jette à terre le frappe à coup de matraque et lui assène des coups de rangers.

A Paris le passeport du Dr Saïd Sadi a été subtilisé, ce qui l’a empêché de prendre le premier avion pour assister au départ de la marche. Il lui a fallu se rendre au consulat pour obtenir un laissez passer. Comme par hasard le photographe du quotidien Ennahar, organe officiel des officines de la désinformation, était informé du triple report du départ du président du RCD de la capitale française. Il se trouvait à l’aéroport d’Alger au moment même ou Saïd Sadi en sortait.

D’autres citoyens ont été plus au moins grièvement blessés alors même que la place du 1er mai était barricadée et quasiment inaccessible aux marcheurs.

Pouvoir corrompu, pouvoir violent, voici maintenant que le pouvoir affiche son caractère délinquant.

Chaque semaine accentue la panique du régime et amplifie la détermination des citoyens. Le combat ne fait que commencer. Il y a longtemps que pour notre part nous sommes prêts.